Non application du code du travail dans les mines :  Le SYNTRAGMIH indexe la Semafo et Bissa Gold

Non application du code du travail dans les mines : Le SYNTRAGMIH indexe la Semafo et Bissa Gold

Le Syndicat des travailleurs de la géologie, des mines et des hydrocarbures (SYNTRAGMIH) a animé le mercredi 25 avril 2018, une conférence de presse, à la Bourse du travail de Ouagadougou. L’objectif de la rencontre porte sur les luttes dans certaines mines dont Semafo, Bissa Gold. Cette grogne est relative au changement de cédules de travail sans prise en compte des préoccupations des travailleurs.

Réclamer l’application adéquate du code du travail au Burkina Faso, est la raison pour laquelle, la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), et le SYNTRAGMIH ont tenu à rencontrer la presse nationale. En effet, selon les initiateurs du point de presse, ils existent dans certaines mines, dont notamment Bissa Gold et Semafo, des injustices faites aux travailleurs. Et tout serait parti de changement de cédules de travail, sans consultation des travailleurs, au préalable. «A Semafo, la direction a décidé de changer de cédules de travail en 7/7, conformément aux préoccupations des travailleurs mais sans prise en compte des heures supplémentaires qu’engendre cette nouvelle approche dans le travail», explique Lassané Simporé, SG du SYNTRAGMIH. Et de préciser que, pourtant, dans des revendications relatives au temps de travail et de récupération, on peut y lire par exemple, une demande de changement de cédule de travail en 7/7, pour tous les travailleurs, une application de la majoration pour les heures supplémentaires de nuit et les heures de nuit des jours fériés etc. En ce qui concerne la mine de Bissa Gold, les travailleurs auraient pratiqué en janvier 2012, le 7/7, dans les conditions légales, mais en avril 2013, la direction aurait imposé le 4/4, ce qui fait perdre aux travailleurs leurs avantages. «Aujourd’hui, les travailleurs sont fatigués et réclament à juste titre, le 7/7. Le 4/4 est très contraignant, on est constamment sur la route et sans repos réel», se plaint le SG du syndicat. De son avis, ce sont ces pratiques qui bloquent la mise en œuvre de la convention collective des mines. Et en plus, certains patrons de la Chambre des mines rejettent dans les faits, les textes et lois du travail au Burkina, prétextant que ces textes et lois ne sont aucunement adaptés aux mines. En somme, force est de constater qu’il y a néanmoins des mines qui sont en conformité avec les textes en vigueur, et il s’agit d’Essakane, de Iam Gold, de la mine de Houndé, Gold Operation, la mine de Karma et celle de Taparko.

Larissa KABORE

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