Nord-Mali et Accord de paix d’Alger : Mission de bons offices au cordeau pour la médiation internationale

Nord-Mali et Accord de paix d’Alger : Mission de bons offices au cordeau pour la médiation internationale

Référendum et posture de la Transition malienne contestée par les groupes armés signataires du comateux Accord d’Alger de juin 2015, accusations de ces groupes d’un «manque de volonté politique» de la Transition de jouer à l’apaisement, exacerbation des conflits inter et intracommunautaires et récemment le survol de Kidal par des avions des FAMa, autant de motifs qui rendent corsée la médiation internationale qui se trouve au Mali pour réveiller un Accord de paix d’Alger, dont tout le monde s’accorde qu’il n’a jamais fonctionné.

Ces missionnaires de bons offices venus d’Algérie et de l’ONU essayent de rassembler d’abord autour d’une même table, le gouvernement, la CMA, le GATIA et d’autres groupes signataires de cet accord mais qui tous, ces derniers temps, se sont dit ne plus être concernés par ce texte du moindre mal qui date de 8 ans.

Il va falloir d’abord discuter sur certaines clauses de l’Accord qui n’ont jamais été appliquées, et voir aussi les derniers actes jugés comme des coups de canif à cet arrangement.

Les médiateurs internationaux sont optimistes, et disent avoir présenté au gouvernement et aux ex-rebelles des «propositions concrètes visant à relancer l’Accord de paix». En vérité, 2 points constituent des points de blocage depuis de longue date :

1) Les 13 000 ex-rebelles sur les 26 000 convenus au départ, veulent dans le cadre de la future armée reconstituée, ces ex-rebelles veulent garder leur galon. Le DDR (désarmement, démobilisation et réinsertion) cale donc sur ce point, car au sein des FAMa régulières, on voit d’un mauvais œil, ces ennemis d’hier qui vont être des capitaines, des commandants, ou colonels. Et puis, la greffe prendra-t-elle dans le cadre de ce DDR ?

2) Et même avant cette étape de DDR, l’autre point est l’opérationnalisation de la commission ad hoc sur justement la chaîne de commandement de ces forces armées reconstituées. Sans oublier, cet autre point, qu’aucun pays ne souhaite négocier : l’intangibilité du territoire. Alors qu’on sait que la CMA depuis le 6 avril 2012 a proclamé l’indépendance de l’AZAWAD, dont fait partie la ville de Kidal. C’était avant l’Accord 2015.

Aujourd’hui, Kidal est un Etat dans l’Etat malien, car occupé par la CMA qui la régente. La partition du Mali est obligatoirement un problème, dont il faudra que la médiation internationale en parle. Du moins, le gouvernement devra le poser comme une partie des négociations.

C’est dire que ces médiateurs de haut niveau sont des modérateurs d’une palabre tellement incrustée, et qui cause tant de tort, et au regard des revendications et des préalables, ces médiateurs internationaux pourraient faire choux blanc, ou obtenir encore de vagues promesses, synonymes de statu quo. Une mission au cordeau !

 

La REDACTION

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