Nouveau gouvernement : Les 26 «Samouraïs» de Zerbo I pour pacifier le pays

Nouveau gouvernement : Les 26 «Samouraïs» de Zerbo I pour pacifier le pays

Le Burkina est retombé de son apnée, 3 jours après la nomination du premier ministre Lassina Zerbo, il a son gouvernement resserré, selon la volonté du chef de l’Etat réaffirmé le 25 novembre dernier.

De 34 départements, on chute à 26 avec 19 qui sont remerciés, 9 «survivants» et 2 «revenants». Roch n’a pas tourné manège, il a vraiment émondé le karité, car de grosses pointures sont parties comme Alpha Barry des Affaires étrangères, Clément Sawadogo de l’Administration territoriale ou Siméon Sawadogo de l’Environnement.

Il a voulu vraiment donner un coup de semonce pour signifier que le patron, c’est lui, car à peine si certains ministres semblaient ignorer qui les a faits prince ! Ensuite, la routine ne favorise pas l’excellence, certains pour 2 ou 3 ans à la tête d’un ministère étaient devenus amnésiques et répliquaient des marronniers sans souvent aucune valeur ajoutée. Et n’ayant pas le sens de l’Etat.

Comme le laissait subodorer ce resserrement, il y a eu des regroupements, avec de super gros ministères comme Maxime Koné, qui outre la Sécurité étrenne la décentralisation et l’Administration territoriale, ou le professeur Alkassoum Maîga, qui cumule l’Enseignement supérieur et le porte-parolat du gouvernement.

Comment ne mentionner les 2 hypers retours que sont Hadizatou Rosine Coulibaly, ex-grande argentière, qui revient aux Affaires étrangères et à la Coopération et l’épidémiologue Smaïla Ouédraogo, ex-ministre de la Santé, qui revient à la Transition écologique ?

Quant aux nouveaux, on peut citer les plus emblématiques comme Ollo Franck Kansié qui remplace Eric Bougouma aux Infrastructures et Désenclavement ou Mathias Tankoano, un Rockboy, ex-président du CSC, qui choit au Sports, et à l’autonomisation des jeunes et de l’Emploi ou encore un Christophe Ilboudo, un autre rockiste, qui s’était fait discret après la polémique sur ses va-et-vient au CDP, et sa nomination à la SONABEL, qui s’était éclipsé gérant un projet Banque mondiale, avant de se voir confier ce maroquin du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des petites et Moyennes entreprises. Comment oublier Fati Ouédraogo/Zizien, une des égéries du MPP qui prend la place de Marchal Ilboudo au Genre, Solidarité et à la Famille et Action humanitaire.

La nouveauté réside également dans l’érection du ministère de la Prospective et de Réformes structurelles qui échoit à Abdoulaye Bamogo. C’est un gouvernement resserré, de combat qui a vu le jour hier sur le coup de 22h 00, avec la nouveauté que les noms ont été lus sur le perron de la primature par un secrétaire général du gouvernement, Stéphane Sanou, qui lui-même est remplacé par Mme Nan Fatoumata Benon/Yattassaye.

Voici donc les 26 «Samouraï» de Zerbo I, censés sauver le Burkina, car il y a péril en la demeure. Un pays cerné par le terrorisme, avec des effets désastreux dus au Covid-19, une économie en berne, et de fortes attentes des Burkinabè, il ne faut même pas rêver d’état de grâce, tant les populations souffrent comme des galériens.

Un gouvernement, c’est une équipe qui applique des feuilles de route à eux remis par le président via le premier ministre. Tout presse à présent et le sablier temporel est l’adversaire acharné de ces 26 «Samouraï», qui devront pacifier le Burkina, et redonner espoir à leurs compatriotes. Et comme ces guerriers de l’époque féodale japonaise, qui dédiaient leur vie à un maître ou à un canton, ce gouvernement de guerre aussi, on l’est de plain-pied, qui devra se consacrer entièrement à dépêtrer le Burkina de ce bourbier à multiples détentes. En ayant à l’esprit qu’ils n’ont plus une once de temps de répit. Le travail encore le travail et toujours le travail, intelligemment avec une communication appropriée .

La REDACTION

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