Nouveau gouvernement Sonko I au Sénégal : 25 «combattants» pour détricoter un système inique et désuet !

Nouveau gouvernement Sonko I au Sénégal : 25 «combattants» pour détricoter un système inique et désuet !

La «rupture» cette désormais martingale du pouvoir PASTEF aux commandes au Sénégal, cette rupture a débuté ce 5 avril déjà au palais de la république avec un premier ministre Ousmane Sonko au four et au moulin, suivant attentivement la lecture des noms des nouveaux ministres, par l’affable SG  de la présidence Samba Ba, un Sonko qui aura aussi pris la parole en français et en wolof, pour expliquer la tâche qui attend cette équipe de technocrates.

La rupture est d’abord genrée, moins de femmes au gouvernement (soit 8 contre 4 dans le précédent) mais avec une ministre des Affaires étrangères Yacine Fall, hissée au premier rang de l’ordre protocolaire, une première, car d’habitude, c’est le Garde des Sceaux qui tenait le haut du pavé. Elle est ensuite sécuritaire avec l’entrée de 2 grands officiers : le général Birame Diop, ministres des Forces armées, antérieurement, chef d’état-major général des armées et le général Jean-Baptiste Tine, nommé ministre de l’Intérieur et de la Sécurité qui commandait la gendarmerie, lequel a géré les graves évènements de mars 2021 et dont le départ-éviction 3 mois avant sa retraite avait été perçu comme une sanction, et dont le retour sonne comme une rédemption. Deux officiers supérieurs à ces postes régaliens pour gérer les menaces actuelles (terrorisme et instabilité sous-régionale) mais aussi sécuriser la manne pétrolière et gazière qui jaillira bientôt au Sénégal.

Le fait que le premier ministre Ousmane Sonko ait donné 2 mois à tout nouveau pantouflard d’abandonner toute fonction élective pour se consacrer à son département est également une nouveauté qui signe une césure avec les mœurs politiques d’antan.

Ce détricotage du système, rejeté par le nouveau pouvoir se perçoit évidemment dans la coloration politique des ministres : le PASTEF s’est réservé plus de la moitié des maroquins et a ignoré la coalition de 200 partis et associations qui l’ont supporté, y compris le PDS de l’ex-président Abdoulaye Wade qui n’obtient aucun ministère.

C’est donc une équipe majoritaire du parti, avec des appelés qui ont servi dans de grandes institutions tel le général Birame Diop dans les opérations onusiennes, ou la cheffe de la diplomatie ou encore le grand argentier Abdouramane Sarr qui a officié au FMI. Des «bleu» pour un gouvernement de combat contre le chômage, la vie chère, la corruption, toute chose qui tend vers une labélisation de la bonne gouvernance.

25 ministres antisystème pour l’avènement d’un Sénégal nouveau, ce ne sera pas un pensum mais du vrai boulot, pour des hommes et femmes dont c’est la première fois, pour la plupart qui sont à ces postes de responsabilité nationale.

Intérioriser la notion de l’Etat, savoir gérer les urgences, les surpriorités, en ne perdant pas de vue, le logiciel «PASTEF» telle est la mission possible pour cette équipe de Sonko I, un gouvernement tracté par une tête bicéphale de l’Exécutif, car si c’est bien Sonko, le premier ministre, la concertation avec son binôme politique, le président BDF sera permanente. A quand les premiers frémissements de la déconstruction du système injuste et désuet, rejeté par la jeunesse sénégalaise le 24 mars 2024 ? Réponse dans 6 mois ou un an.

La REDACTION

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR