Alors qu’à Doha depuis ce face-à-face surprise Kagame-Tshisekedi, sous l’égide du Qatar, prélude à une médiation qatarie qu’on espère percutante, alors que l’Emirat essaye de faire taire le bruit des canons au Nord et Sud-Kivu, les fusils se sont mis depuis ce mardi 6 mai à retentir.
Les wazalendos, ces supplétifs de l’armée congolaise se sont remis à tirer sur les positions tenues par le M23 notamment à Luchiga, Luchanga, localités dont on dit que le sol est farci d’or. On parle également de combats à Kamanyonla à Uvira et à Walunga au Sud-Kivu.
En fait, depuis ce lundi 5 mai, c’est la reprise des batailles, avec notamment un premier assaut des Wazalendos contre l’AFC-M23 qui seraient partis de Katogola pour progresser vers Kamamyola. Mêmes combats sur les hauteurs des collines de Rutebe Kayamge et Luzinzi.
En pareille situation, ce sont les populations qui paient cher, et on dénombre plusieurs blessés et des victimes de part et d’autres des belligérants. Ainsi que l’inévitable milliers de personnes sur les routes de l’exode, interne mais exode tout de même.
Et pourtant la diplomatie, elle aussi a progressé. Outre le coup qatari, la SADC et l’EAC et surtout l’UA avec le médiateur togolais Faure Gnassingbé, lequel est venu s’ajouter aux Olusegun Obasanjo, Uhuru Kenyatta, cette diplomatie laisse entrevoir des embellies. Mais surtout, il y a une paix des braves que Washington est parvenue à esquisser et les ministres des Affaires étrangères de la RD Congo et du Rwanda sont en train de voir, sur fond de deal de minerais comment la signer.
D’où vient alors que diplomatie et combats sur le terrain semblent se tutoyer ? C’est parce que la situation à l’Est de la RD Congo est complexe, pleine de théâtres d’ombres, de coup de poker, d’intérêts géopolitiques et économiques et naturellement de non-dits !
Dans toutes les solutions recherchées, outre un accord de paix durable, il y a ces préalables qui s’appellent retrait de l’AFC-M23 des zones occupées, désarmement des Wazalendos et FDLR et leurs regroupements, et un cessez-le-feu définitif, avec l’arrêt des attaques de toutes parts.
Or, lorsqu’on subodore un accord ou une paix qui se profile à l’horizon, il y a toujours un coup de canif qui vient tout chambouler. A quand l’ascendance de la diplomatie sur les armes ? A quand une véritable paix à l’Est de la RD Congo ?
La REDACTION
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