Obsèques du cinéaste Idrissa Ouédraogo :  L’ultime adieu au cimetière de Gounghin

Obsèques du cinéaste Idrissa Ouédraogo : L’ultime adieu au cimetière de Gounghin

Le réalisateur burkinabè, Idrissa Ouédraogo, décédé le dimanche 18 février dernier, a été conduit à sa dernière demeure, hier mardi 20 février 2018, dans l’après-midi. C’était en présence d’une foule nombreuse.

L’ambiance était émouvante, hier mardi 20 février 2018, dans l’après-midi, au cimetière municipale de Gounghin, à l’Ouest de Ouagadougou. C’était à l’occasion de l’inhumation de l’emblématique cinéaste burkinabè Idrissa Ouédraogo, allias Maestro, décédé 48 heures plus tôt. Décoration à titre posthume, témoignages et discours d’adieu ont ponctué la cérémonie au cimetière. Le cérémonial avant l’enterrement a été assez spécial. En effet, le public venu nombreux pour accompagner le Maestro à sa dernière demeure, a eu droit à un «scénario de tournage» et à un «clap de fin de Idrissa Ouédraogo». Auparavant, Nora Ouédraogo, la fille du défunt a pris la parole pour son témoignage. Elle a rappelé que son père aimait mettre la gaieté partout où il se trouve. C’est à juste titre qu’elle a conclu son témoignage en disant ceci : «Papa, je suis convaincu qu’au ciel où tu te trouves actuellement, tu es en train de faire rire les anges».

De son côté, le président de l’Union nationale des cinéastes du Burkina (UNCB), Emmanuel Sanou a fait observer que le réalisateur décédé était intimement impliqué dans l’organisation du cinquantenaire du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO). Cet évènement est prévu en février 2019. M. Sanou a relevé que le défunt avait de grandes ambitions pour le cinéma burkinabè en particulier et africain en général. Emmanuel Sanou a pris l’engagement que les rêves que Idrissa Ouédraogo avait pour le cinéma burkinabè et africain ne mourront pas.

Avant d’atteindre le cimetière de Gounghin, le corps qui a quitté le domicile mortuaire à Dassasgho (Est de Ouagadougou), a observé une escale au Monument Idrissa, juste avant de contourner le rond-point des cinéastes (centre-ville). Le cortège a également marqué un arrêt au niveau du siège du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO).

Le PF au domicile du Maestro

Dans la matinée d’hier mardi, une grande mobilisation a été constatée au domicile du défunt au quartier Dassasgho. Personnalités politiques, religieuses, acteurs du monde du cinéma et de la société civile, etc. y ont défilé. Au nombre des personnalités le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, en personne. C’est vers la mi-journée, aux environs de 11 heures 20 minutes, que le président Kaboré est arrivé au domicile de l’illustre disparu. Le chef de l’Etat burkinabè après avoir salué les membres de la famille éplorée, s’est incliné devant la dépouille mortelle de Idrissa Ouédraogo, avant de laisser un message dans le cahier de condoléances. Roch Marc Christian Kaboré a quitté la famille Ouédraogo, après y avoir passé une vingtaine de minutes.

L’on se souvient que le président Kaboré avait réagi, dimanche dernier quelques instants après l’annonce du décès du célèbre réalisateur. Dans son message publié sur son compte Twitter Roch Marc Christian Kaboré a salué la mémoire d’un ‘’réalisateur à immense talent, profondément attaché à son pays’’.Pour le chef de l’Etat burkinabè, avec la disparition de Idrissa Ouédraogo, ‘’l’Afrique perd l’un de ses plus valeureux ambassadeurs dans le domaine de la culture’’.

Le réalisateur burkinabè Idrissa Ouédraogo est décédé tôt ce dimanche matin à Ouagadougou, à 64 ans, des suites de maladie, ont annoncé les médias locaux. Né le 21 janvier 1954 à Banfora (ouest du Burkina Faso), Idrissa Ouédraogo est considéré comme l’un des réalisateurs burkinabè le plus célèbre et le plus prolifique, avec à son actif plusieurs dizaines de films. Il est, avec Gaston Kaboré, les deux Burkinabè à avoir déjà remporté l’Etalon d’or de Yennenga, la plus prestigieuse récompense lors du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO).C’est avec son Film ‘’Tilaï’’ qu’il a remporté en 1991, L’Etalon d’or de Yennenga au FESPACO. Une année auparavant, il remportait le grand prix du Jury au Festival de Cannes avec la même œuvre cinématographique.

Alexandre TRAORE

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