Olivier Boko et Kassory Fofana devant les CRIEF du Bénin et Guinée : Quand la justice spéciale frappe des fidèles de princes !

Olivier Boko et Kassory Fofana devant les CRIEF du Bénin et Guinée : Quand la justice spéciale frappe des fidèles de princes !

Accusés avec 5 autres conjurés de complot contre la sûreté de l’Etat au Bénin, le milliardaire et presque ex-alter égo du président Patrice Talon a comparu hier 21 janvier 2025 devant la Cour de répression des infractions économiques et financiers (CRIEF). Cette juridiction spéciale chargée de juger certains délits et personnalités.

Avec l’ex-ministre des Sports, Oswald Homeky, ils étaient dans le box des accusés, ce mardi, pour une audience qui n’aura duré que quelques heures, avec des coups de gueule des avocats de la défense, l’intransigeance de la présidente de la Cour et in fine, la déportation des Conseils de l’ex-«vice-président», Boko et la suspension de l’audience qui reprend ce matin. Un pataquès judiciaire dont se serait passé la CRIEF.

Une audience qui aura permis aux accusés de plaider non coupable et de dénoncer les conséquences de la collusion pouvoir-justice. Car, c’est de bien de cela qu’il s’agit lorsqu’un des avocats d’Olivier Boko, déclare que «son client n’est pas en sécurité avec la présidente de la Cour laquelle gravite autour du chef de l’Etat». Nombre de magistrats en-deçà, 3 au lieu de 5, récusation d’une Cour, décidément la CRIEF sous tous les cieux connaît des fortunes diverses.

Il en a été aussi au Sénégal et c’est la même juridiction quasi ad hoc en Guinée qui a jugé l’ex-PM Kassory Fofana, qui aura été entendu presque sur son lit d’hôpital et dont le réquisitoire du ministère public vise 5 ans de prison et 5 milliards de Francs guinéens contre l’ancien chef du gouvernement de Guinée.

A l’aune de ces 2 affaires que doivent connaître des juridictions jumelles, on note que ce sont des ex-hommes proches du pouvoir, pour ne pas dire des chefs de l’Etat, qui sont visés. Pourquoi de telles dégringolades et pourquoi ça frappe des fidèles parmi les fidèles ?

Pour le cas de celui que des partisans du président Talon, présentaient déjà comme le dauphin de Talon, jusqu’à présent, nul ne comprend totalement cette séparation violente ! 1,5 milliard qu’on transposait dans un véhicule nuitamment, découvert chez l’ex-ministre des Sports Oswald Homeky, un chef de la police qu’on aurait contacté pour ce coup d’Etat étouffé dans l’œuf et dont le cerveau serait celui qui avait son bureau mitoyen à celui de Patrice Talon au palais de Marina, personne ne peut expliquer ce qui s’est passé.

Et si putsch, il y avait, pourquoi Boko se serait-il livré à une telle aventure sans lendemain ? Et si ce n’est pas le cas, pourquoi cette disgrâce doublée d’infamie qui frappe ce milliardaire ? Pour conjurer le scénario des milliardaires devenus présidents ? Talon lui-même Crésus du coton a eu le mêmes démélés avec le président Yayi Boni, dont il était un ami. Et voilà l’histoire qui semble effectuer un remake.

Souvent, on se demande si la proximité avec les puissants est un bien ou un mal car quelquefois, le couperet tombe sec et de façon impromptue. Quel sort pour Boko ? Qu’est-ce qui se passe entre lui et Talon ? Quand 2 amis s’en veulent, difficile de rentrer entre l’arbre et l’écorce.

Boko et Talon se connaissent tellement, qu’il faudra attendre de voir. Quant à Kassory Fofana, difficile pour lui d’échapper à son triste sort car dans cette Guinée, sous le général Doumbouya, le glaive de la justice frappe et rien ne l’arrête .

La REDACTION

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