Omar El Béchir dans le box et arrestation de Mahamat Nouri à Paris : Sale temps pour tyran et seigneur de guerre

Omar El Béchir dans le box et arrestation de Mahamat Nouri à Paris : Sale temps pour tyran et seigneur de guerre

Les 2 kaléidoscopes sont à des milliers de km de distances, mais sont si proches pour ne pas dire qu’elles s’emboîtent : la 1ère comparution de l’ancien président du Soudan devant les juges à Khartoum et l’arrestation de Mahamat Nouri opposant à Idriss Déby, patron de l’Union des forces pour la démocratie et le développement, (UFDD) mais surtout seigneur de guerre.

Quel est le fil rouge de sang qui lie ces 2 hommes désormais dans les liens de la justice ? Omar El Béchir est jugé pour blanchiment et financement du terrorisme, mais aussi de meurtres lors des manifestations des émeutiers de la faim de ces derniers mois, et on oublie le massacre des Darfouri, pour lequel, la CPI aimerait le voir être un pensionnaire de Scheveningen.

Le second est alpagué pour des crimes contre l’humanité au Tchad, lors de ses équipées rebelles pour renverser Idriss Deby, mais aussi au Darfour au Soudan.

Si pour Omar El Béchir, on suppute volontiers sur les raisons d’un tel procès à la vitesse grand V, notamment d’une volonté du Conseil militaire de transition de détourner l’attention sur ses propres turpitudes en particulier sur les tueries du 3 juin 2019 et si pour Mahamat Nouri, ses partisans affirment, que les faits pour lesquels, on lui reproche date de 2004, or Nouri n’est arrivé au Soudan qu’en 2006, et surtout si certains voient dans cette arrestation encore un coup de pouce de la France, pour le Warrior en chef tchadien, Idriss Deby Itno, il est évident, que ces 2 personnalités ont commis des actes, dont la justice doit légitiment se saisir.

Depuis quasiment 30 ans, sous la chape d’un régime ultra-rigoriste et islamiste, Omar Béchir musèle, tue, embastille à tour de bras, opposants, journalistes, rebelles et toute velléité discordante.

Bien que ceux qui l’ont livré à cette justice, ses frères d’arme, sous la bronca des Soudanais soient eux-mêmes comptables de ces années de braises, Omer El Béchir doit répondre de ses actes.

Au Tchad également, Mahamat Nouri, sous le couvert qu’Idriss Deby doit être renversé, car aucune urne ne le peut, le patron de l’UFDD a commis également des atrocités. Lorsqu’il y a crimes, il doit y avoir châtiment. Sale temps pour un ex-tyran et un caïd de la rébellion, qui devrait faire réfléchir tous ceux qui sont dans ce cas.

La Rédaction

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