«One planet Summit» : COP Macron, cherche devises pour l’Afrique

«One planet Summit» : COP Macron, cherche devises pour l’Afrique

François Hollande avait réussi la prouesse de tenir la COP 21 à Paris et l’accord international sur le climat auquel sont parvenus les pays du monde est historique. Parmi les décisions prises en 2015, dans la capitale française, il y avait la recherche de 100 milliards de dollars, pactole promis aux pays en développement pour les soutenir à passer le gap de la transition écologique.

Deux ans après, cette grand-messe sur le climat riche en engagements, et un mois après la COP 23 de Bonn, qui fut tout au plus celui d’une formalité, voilà donc le «One planet Summit» initié par la France, l’ONU et la Banque mondiale. Un seul objectif pour la quarantaine de dirigeants rassemblés au chevet de l’environnement planétaire : trouver des financements pour réduire le mortifère effet de serre, avant un waterloo définitif, puisque selon Emmanuel Macron, «on est en train de perdre la bataille».

C’est donc en Hérault-soldat, une sorte de surfer d’argent, la création de Marvel, contre le réchauffement de la planète que le président a convoqué ce raout climatique de Paris. Une initiative qui a désarçonné plus d’un y compris dans son propre camp, car, le climat n’était pas la priorité des priorités macronistes. N’empêche, que depuis ce 12 décembre, c’est un Macron qui a endossé le costume de climatologue qui aura tenu son COP…Macron.

Et ce ne sont pas les Africains qui feront la fine bouche, face à l’avalanche de promesses, même si ce genre de promesses avait été fait en…2009 de trouver 100 milliards pour le continent d’Orrorin et de Toumaï, promesses qui n’ont engagé que ceux qui y croient. Cependant, à la différence des autres cénacles sur le climat, pour ce coup de Paris, il y a eu d’abord, la naissance de cette plateforme de financement pour l’Afrique en eau et énergie et surtout des financeurs sérieux, se sont engagés à cracher au bassinet pour que les aiguilles de l’Afrique ne retardent pas davantage dans cette lutte pour la survie du monde.

Qui peut douter de la crédibilité d’un Bill Gates qui promet d’injecter 35 milliards dans la recherche agricole en Afrique ? Un bon samaritain américain qui n’attend d’ailleurs pas les sommets pour faire œuvre utile.

L’AFD, dont l’Afrique a toujours été au centre de ses intérêts, est aussi un bon partenaire.

Quant à la Banque mondiale, qui jure la main sur le cœur qu’elle arrêtera l’exploration et l’exploitation pétrolière en 2029, on ne peut que la croire sous réserve d’un démenti.

Grosso modo, l’initiative africaine pour l’adoption est un bon créneau pour inverser la tendance climatique. On peut donc reprocher à Emmanuel Macron d’être écolopportuniste, qui voudrait être le contraire du climatosceptique atlantiste, le n°1 américain Trump, mais force est de lui reconnaître qu’il a frappé un grand coup ce 12 décembre 2017, en organisant cette séance de rattrapage de la COP 23. Ceci étant, il appartient à ce continent de Toumai, berceau de l’humanité, mais poubelle climatique de crapahuter dans cette guerre qui la concerne au premier chef, et dont elle est le maillon faible.

Sécheresses, famines, cataclysmes naturels, ne sont plus «affaires de Blancs», et les vaticinations, et gesticulations d’oracles, et prédicateurs, prêchant une «punition divine» ne doivent plus avoir cours. La problématique du climat est réelle, et si le Nord lave le dos à l’Afrique, celle-ci doit, à minima se rincer le visage.

Sam Chris

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