Orpaillage artisanal : Plus de 200 milliards de francs CFA dissipés par la fraude

Orpaillage artisanal : Plus de 200 milliards de francs CFA dissipés par la fraude

L’information fait froid dans le dos, même s’il n’est pas un fait nouveau. Selon une récente enquête de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD), le Burkina Faso perd plusieurs milliards de francs CFA chaque année, à cause de la fraude dans le secteur de la production artisanale de l’or. Selon l’INSD, plus de la moitié de l’or produit par les 448 sites d’exploitation artisanale et semi-mécanisée est captée par des réseaux parallèles d’écoulement de l’or entraînant un important manque à gagner pour l’économie nationale. L’étude de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD) révèle que seulement trois dixièmes de l’or produit artisanalement passent par le circuit commercial officiel.

Tout le reste est frauduleusement écoulé par des réseaux parallèles. Cette fraude pourrait se situer entre 15 et 30 tonnes d’or par an. Ce qui fait perdre à l’Etat plus de 200 milliards de francs CFA, selon le gouvernement.Cette fraude est favorisée par le coût relativement bas du rachat de l’or produit par les orpailleurs d’une part, et le rachat de l’or au-delà du cours mondial par certains comptoirs fictifs, selon une enquête des parlementaires.Elle est également entretenue par l’existence de taxes que les exploitants traditionnels jugent trop élevées.

Un exploitant d’un site d’orpaillage a confié récemment à un journaliste de L’Economiste du Faso que le Niger, le Ghana et la Côte d’Ivoire qui appliquent une fiscalité plus faible, seraient des pays de destination de l’or qui sort frauduleusement du Burkina.

Avant cette étude, plusieurs enquêtes avaient pointé du doigt certains comptoirs d’achat de l’or. Les responsables de ces comptoirs seraient détenteurs chacun de plus de dix titres miniers. Ils font l’objet de redressements fiscaux de plusieurs milliards de francs CFA, et leur nom revient le plus souvent dans les auditions et les enquêtes, notamment celle des députés burkinabè. Pour juguler le phénomène, le gouvernement a instruit les ministres concernés de prendre les dispositions appropriées, en vue d’une meilleure organisation.

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