Le fils de Sophie Pétronin, retenue en otage au Mali depuis le 24 décembre 2016, a estimé que sa mère est «sacrifiée» par le refus des autorités françaises de «discuter« avec ses ravisseurs, dans un entretien au JDD, publié le 28 avril. Sébastien Chadaud-Pétronin, qui publie jeudi Ma mère, ma bataille, a exprimé auprès de l’AFP sa certitude que sa mère est vivante, et son espoir de reprise prochaine d’une forme de dialogue. «Ce qui est encourageant c’est que le téléphone recommence à sonner», a déclaré le fils de l’otage septuagénaire. «Si je suis relancé, c’est qu’elle est vivante», a-t-il ajouté, soulignant toutefois, n’avoir «rien de factuel» sur l’état de sa mère.
Après des mois pendant lesquels la famille s’est «mise à l’écart», en se pliant aux recommandations des autorités françaises, Sébastien Chadaud-Pétronin a le sentiment qu’»on rentre à nouveau dans une phase où les uns et les autres, on envie de trouver une solution, donc on va forcément se remettre à communiquer entre nous, discrètement ou publiquement, et certainement aussi avec le Quai d’Orsay». Selon le fils de Sophie Pétronin, le président Emmanuel Macron et son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, doivent «assumer» de ne pas vouloir «négocier» cette libération.
«Il faut arrêter (…) de faire croire qu’on travaille (…) Ce n’est pas vrai (…) Ma mère est sacrifiée car on ne veut pas discuter, voilà». Il a assuré à l’AFP n’avoir eu «aucun contact» avec le Quai d’Orsay depuis mi-décembre. «Est-ce qu’ils font quelque chose ? Est-ce qu’ils préparent une option militaire en secret ? Est-ce qu’ils ont reçu des nouvelles ? On n’en sait rien». Il estime qu’il lui faudra bientôt «retourner à Bamako et réactiver des contacts».
COMMENTAIRES