La marche de protestation des militants du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) prévue pour le samedi 23 octobre 2021 à Ouagadougou n’aura plus lieu. Vingt-quatre après l’autorisation accordée par la mairie de la capitale aux organisateurs de cette marche, on a assisté à un revirement de situation de la part des autorités municipales. Dans un second courrier daté du 21 octobre 2021, adressé aux mêmes organisateurs et signé du secrétaire général de la commune, la mairie a finalement annoncé l’interdiction de ladite marche. «Au regard des nombreuses activités entrant dans le cadre de la clôture de la 27e édition du FESPACO et des itinéraires définis par les forces de l’ordre et de sécurité pour les cortèges officiels transportant d’illustres personnalités devant y participer, je rapporte ma lettre n°2021-3365/CO/MSG/DGSA/DAGCA/SAA en date du 20 octobre et par conséquent interdit la marche», informe ledit courrier.
Dans la précédente correspondance en date du 20 octobre 2021, la mairie déclarait avoir pris acte de l’organisation de ladite marche et invitait les organisateurs à prendre les dispositions nécessaires pour le maintien de l’ordre et de la discipline durant cette manifestation.
Rappelons que depuis quelques semaines, l’ex-parti majoritaire, aujourd’hui dans l’Opposition, est miné par des querelles intestines. Le jeudi 23 septembre dernier, une bagarre généralisée avait éclaté au siège du parti sis à Koulouba lors d’un point de presse de la coordination nationale de la jeunesse du CDP. Quelques jours plus tard, soit le 15 octobre dernier, des violences ont une fois de plus éclaté au siège lors d’une Assemblée générale du Bureau exécutif national (BEN). Des sanctions ont été prises depuis lors contre des militants accusés d’indiscipline. Ces derniers reprochent à l’actuel président, Eddie Komboïgo de «mauvaise gestion» des instances du parti. Plusieurs démissions d’anciens caciques ont été enregistrées depuis le début de l’année au sein du parti.
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