Après deux mois passés dans les liens de la détention (19 juin-19 août 2018), suite à sa condamnation par le tribunal de grande instance de Ouagadougou, le cyberactiviste, Naïm Touré, a été remis en liberté, hier dimanche 19 août 2018, après avoir purgé sa peine. Selon plusieurs sources, c’est dans la matinée que le cyberactiviste a quitté la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). Il a été aussitôt accueilli par plusieurs membres de sa famille accompagnés d’autres cyberactivistes de la capitale. Rappelons que Naïm Touré avait été interpellé et placé en garde-à-vue par la gendarmerie, le 14 juin 2018, puis déposé à la MACO, le 19 juin, et condamné le 3 juillet 2018, à deux mois de prison ferme pour «incitation de troubles à l’ordre public» suite à une publication sur Facebook. Le verdict de ce procès avait été contesté par les avocats du cyberactiviste, qui avaient dénoncé une atteinte à la liberté d’expression et une tentative de musèlement.
La défense a demandé la relaxe pure et simple de l’accusé, car selon les avocats, le tribunal n’arrivait pas à démontrer les trois chefs d’accusation retenus contre leur client. «L’émotion ne doit pas l’emporter sur la raison», avait affirmé Me Batibié Benao, avant de préciser qu’il n’y a pas eu d’infraction.
Pour Me Prosper Farama, autre avocat de la défense, «monsieur Naïm n’a jamais commis de complot, parce qu’il n’a jamais proposé à quelqu’un de former un complot pour renverser le régime et qu’il n’a pas participé à une opération de démoralisation des forces armées».
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