Ouagadougou : manifestation contre les moustiques et les cultures OGM

Ouagadougou : manifestation contre les moustiques et les cultures OGM

Grande première au Burkina Faso. Le samedi 2 juin dernier, la capitale burkinabè a abrité sa première grande marche contre les Organismes génétiquement modifiés (OGM).  Ils étaient plusieurs centaines à répondre à l’appel du Collectif citoyen pour l’agro-écologie(CCAE),  pour dire non aux cultures OGM et au projet de lâchage de moustiques génétiquement modifiés pour lutter contre le paludisme. «Moustiques OGM : dégage! ; Coton Bt : dégage ! ; Benga modifié : dégage ! ; Moustique criminel : le peuple aura ta peau ! ; Les chercheurs véreux : abat !», tels étaient les slogans que scandaient les manifestants qui ont fait un aller-retour entre la place de la Révolution et le Rond-point des Nations unies, en plein cœur de Ouagadougou.Sur les pancartes, on pouvait lire : «Mosanto, Target Malaria et Bill Gates : Respectez l’Afrique souveraine», «Nul n’a le droit d’utiliser les aliments comme armes contre les peuples» ; «Stop à toutes ces manipulations génétiques criminelles», «Le Burkina Faso n’est pas un pays de cobayes». «Nous connaissons nos moustiques. Nous savons comment lutter contre nos moustiques avec les produits européens et avec aussi nos produits locaux. Mais ces moustiques génétiquement modifiés, on ne sait pas quelles maladies, ils vont engendrées. Est-ce le palu ? Est-ce Ebola ? On peut se poser des questions parce qu’on ne sait pas ce que ça peut donner comme situation. Vraiment on a des doutes. Je crois vraiment qu’on doit lutter pour arrêter ça parce que je suis consciente que ça va créer des maladies endémiques», a confié à l’AIB, Sophie Sedogo/Hena, au milieu d’une foule compacte.En rappel, l’Institut de recherche en sciences de la santé (IRSS), à travers le Projet sous-régional Target Malaria, prévoit de lâcher dans les mois à venir, dans l’Ouest du Burkina Faso, des moustiques génétiquement modifiés, censés stériliser l’anophèle femelle, vecteur principal du paludisme. Mais pour le Collectif citoyen pour l’agro-écologie(CCAE), organisateur de la marche, cette ‘’trouvaille’’ est un «saut dans l’inconnu», dans la mesure où il y a des risques que les moustiques génétiquement modifiés se transforment en des vecteurs d’autres maladies plus redoutables tels que le Sida, l’hépatite ou Ebola. L’organisation a reçu des soutiens de militants venant de pays voisins et européens, ainsi que le soutien d’artistes burkinabè au nombre desquels, Frère Malkom, Ismo Vitalo, Oscibi Jhoann, Roger Wango, Patrick Kabré et Jacob Salem.

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