Ouverture des frontières aériennes du Sénégal post-Covid-19 : Quid de celles de toute la zone UEMOA ?

Ouverture des frontières aériennes du Sénégal post-Covid-19 : Quid de celles de toute la zone UEMOA ?

24 heures après la levée de la quarantaine qui frappait le Grand Abidjan, c’était au tour du Sénégal d’ouvrir lui son ciel aux vols aériens. Avant cette forcement timide reprise des vols, le Sénégal avait déjà débuté ceux internes interurbains, dont le premier relia Dakar à Ziguinchor. En vérité durant les 4 mois de Covid-19, le pays de la Terranga n’a jamais cessé ses vols, cargo, sanitaire, fret …

Alger-Dakar, c’est le vol «inaugural» post-Covid19 de l’aéroport international Blaise Ndiaye. Alger  ce 15 juillet 2020 et bien d’autres capitales et villes seront donc desservies et vice-versa, mais … c’est à l’aune de la pandémie dans chaque pays que le Sénégal ouvrira ses frontières aériennes.

Un pays de Senghor qui avait mal apprécié de ne pas être sur la liste de l’UE des pays dont les ressortissants pourraient y atterrir et avait appliqué la loi de la réciprocité, payante du reste puisqu’il a obtenu l’ouverture de l’UE à ses vols. Le Sénégal donne donc le «la» d’une reprise des activités aéroportuaires mais en même temps suscite moult questions : 

Cette ouverture a-t-elle été faite en concertation avec les autres 7 pays de l’UEMOA et même au-delà des 15 de la CEDEAO ?

Si c’est le cas, à quand celles du ciel ivoirien, burkinabè, togolais, béninois… ?

Car si l’Afrique déconfine avec parcimonie, on aura remarqué un abandon, du moins une négligence des mesures de distanciations sociales, le port du masque par exemple dans de nombreux pays, si fait que d’ailleurs au Ghana, et en Côte-d’Ivoire, les cas ont augmenté de façon exponentielle. C’est dire que ces vols sous régionaux, devront se faire au cas par cas, ce qui implique, des mesures communes à l’UEMOA.

Mais ceci étant, le Sénégal marque également le tempo qu’il faudra vivre avec la covid-19, tout en poursuivant les activités économiques dont les vols aériens. Dans les pays développés, les compagnies nationales ont connu des recapitalisations telles Lufthansa en Allemagne ou en tout cas une grosse bouffée d’oxygène comme Air France (7 milliards à injecter) pour que le secteur reste viable.

En Afrique exceptés, Ethiopian Airlines et peut-être Asky, un bon paquet de compagnies seront dans de terribles zones de turbulences. Ainsi Air Burkina, qui ne fermera pas, et n’a pas eu de compression de personnel, devra reprendre rapidement. Car avec le retrait d’Agha Khan, et pour le moment du fait que c’est l’Etat qui a repris et qui cherche le partenaire stratégique, cette compagnie a subi durement le coup de la Covid-19.

Revoler tout en tenant compte de la pandémie, dans les aéroports, dans l’avion, voilà ce qui devrait se faire, et le Sénégal, concertation dans l’UEMOA ou pas, marque le pas. A qui le tour ?

Pélagie OUEDRAOGO

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