Ouverture des frontières avec la Côte d’Ivoire : ouf, la sous-région respire, mais attention aux terroristes !

Ouverture des frontières avec la Côte d’Ivoire : ouf, la sous-région respire, mais attention aux terroristes !

Fermées et claquemurées depuis le 20 mars 2020, en plein pandémie de Covid-19, les frontières avec la Côte d’Ivoire et certains pays voisins tels le Burkina, le Ghana ou le Togo ont été rouvertes ce 15 février à minuit. Décision souveraine du Conseil des ministres en sa séance d’hier mercredi 15 février 2023 à Abidjan. Même si on savait que des voyageurs passaient en donnant qui du Bakchich, qui en empruntant des pistes, les voyageurs étaient clairsemés car officiellement, rien ne passait. Du reste, régulièrement, les syndicats des transporteurs routiers ont donné de la voix pour que le corset soit levé car c’est à une mort lente et certaine qu’on avait condamné le secteur.

Et on peut ou non opiner, mais la Côte d’Ivoire reste la locomotive économique de la sous-région. Elle pèse lourd dans l’espace UEMOA et on peut aussi dire ce qu’on veut, la résilience de l’économie ivoirienne sous Alassane Ouattara est une réalité et «ça marche là-bas» pour parler comme l’homme de la rue.

Le Burkina Faso et le Niger poussent des ouf de soulagement, car ces deux pays de l’hinterland dépendent beaucoup du port à conteneur d’Abidjan et dans une moindre mesure, celui de Lomé. Les transporteurs vont pouvoir recommencer le trafic et c’est toute une économie qui reprend service, ce qui va faire le bonheur de bien de familles qui végétaient par manque d’activités d’un père ou d’un frère transporteur.

Enfin, cette ouverture des frontières est le signe qu’Alassane Ouattara n’est plus celui qu’on croit. Si la Côte d’Ivoire a intérêt à rouvrir ses frontières, car un port sans client est un port inutile, si la Côte d’Ivoire a besoin de ces pays qui n’ont pas de débouchées maritimes, il faut reconnaître qu’Alassane Ouattara n’est pas l’homme que l’on présente comme celui qui veut asphyxier le Burkina, parce qu’il abhorrerait (détester) le régime du Capitaine IB. C’est un homme d’Etat suffisamment averti pour savoir que les intérêts d’un pays passent avant ceux personnels. Et tous les procès d’intention intentés contre lui notamment au Burkina et au Mali ne tiennent pas à l’épreuve par exemple de ce geste. La seule chose reste à sécuriser la voie, car le terrorisme est une réalité et une telle ouverture est une voie royale pour ces katibas qui tenteront de se déployer à travers la sous-région. Les attaques de Kafolo (Côte d’Ivoire) et tout récemment de Mangodara (Burkina Faso) sont autant des coups de semonce pour signifier que cet axe qui relie les deux pays doit être surveillé comme du lait sur le feu. C’est connu, après les pays du Sahel qu’ils ont réussi à pénétrer et infester,  les terroristes visent maintenant les côtes du Golfe de Guinée et ce n’est pas une menace à prendre à la légère.

La rédaction

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