Pandémie de coronavirus : les matières premières en souffrance

Pandémie de coronavirus : les matières premières en souffrance

Face à la pandémie du coronavirus qui dicte sa loi dans plusieurs pays du monde, l’économie fait grise mine. Selon plusieurs analystes, ces dévissements boursiers constituent une mauvaise nouvelle pour l’Afrique. En effet,  au cours de la semaine, plusieurs matières premières ont vu leurs cours baisser.

Le cacao a été malmené sur les marchés cette semaine, les investisseurs s’interrogeant sur le déséquilibre généré par une offre abondante face à une demande qui ralentit.

Du côté des producteurs, «la récolte est maintenant presque terminée pour la principale culture en Afrique de l’Ouest et les résultats sont très bons», a indiqué Jack Scoville, analyste de Price Group, dans une note reprise par l’AFP. Cette région du monde est capitale pour le cacao puisque la Côte d’Ivoire et le Ghana représentent à eux deux plus de la moitié du marché du cacao mondial.  «La demande est toujours forte mais moins qu’auparavant», ajoute M. Scoville, une situation à même de fragiliser les prix de ce produit qui permet à des millions de petits producteurs africains de survivre. Déjà, ils ont beaucoup souffert, d’autant que les deux pays producteurs ne sont pas des pays transformateurs.

Selon l’AFP, à Londres, la tonne de cacao pour livraison en décembre valait 1 693 livres sterling (1 836 euros), après avoir touché un plus bas en près de sept mois, contre 1 743 livres sterling le vendredi précédent. A New York, la tonne pour livraison en mai valait 2 203 dollars (2 057 euros), un niveau plus vu depuis septembre, contre 2 482 dollars sept jours plus tôt.

La récente baisse de l’or a été «une énorme surprise», selon Joni Teves, analyste pour UBS, le métal jaune étant généralement considéré comme une valeur refuge en période d’incertitudes. Avec la dégringolade des marchés actions et du pétrole, les investisseurs ont pu être tentés de vendre le métal jaune, qui avait atteint un plus haut en sept ans il y a dix jours.

Les autres métaux précieux ont également fait grise mine sur la semaine, notamment le platine, tombé lundi à un niveau plus vu depuis 2002. Le palladium, de son côté, a atteint le même jour un plus bas niveau depuis décembre. Et il avait déjà perdu près de 30 % la semaine dernière.

L’argent, lui, est tombé mercredi à un plus bas depuis 2009, et le cuivre au plus bas depuis janvier 2016, malgré les signes de reprise que montre l’économie chinoise. «Les montagnes russes ne sont pas grand-chose comparé à ce qui se passe sur les marchés des matières premières en ce moment», a résumé M. Briesemann, insistant sur le sort du métal rouge.

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