Pandoras Papers, bilan Ouattara, avenir politique :  Patrick Achi expose son mémoire en défense, et décline le dauphinat

Pandoras Papers, bilan Ouattara, avenir politique : Patrick Achi expose son mémoire en défense, et décline le dauphinat

Beaucoup pariait que Patrick Achi ne répliquerait pas aux résultats des investigations qui ont abouti au scandale des Pandoras Papers qui l’ont éclaboussé en pleine figure. C’est un premier ministre qui a d’abord égrené le bilan de son patron avant d’en venir sans doute à ce qu’il brûlait d’envie de sortir de ses tripes : les Pandora papers.

Que ce soit les 10 ans de retard causé par le long cahotement politico-militaire, qui avait tiré le PIB au niveau des années 60, où la pauvreté ambiante, Ouattara a bien dessiné le cap, et lui en tant que premier ministre, continuateur de ses prédécesseurs, il a bien suivi la ligne, et la croissance est à 8% entre 2012 et 2019. Et en dépit de la pandémie du Covid-19, cette croissance a été maintenue à 2% en 2020 et grimpé même à 6,5% en 2021.

Evidemment, sans sécurité «Vision 2030» qui est la quintessence du programme de Ouattara serait vendangé et le métro d’Abidjan, le renforcement des capacités opérationnelles et les équipements de l’armée, sa présence au Nord et l’ouverture de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme à Jacqueville, tout cela serait réduit à néant et c’est pourquoi le premier ministre ivoirien a insisté sur le prix qu’attache Ouattara à la lutte contre le terrorisme qui descend insidieusement au Sahel vers les côtes. Les affaires de la Nation d’abord.

Ce grand oral n’en serait pas un ou aurait été infirme si Patrick Achi n’en profitait pas pour poser son mémoire en défense sur la table au sujet des Pandoras Papers qui l’épingle, d’avoir siphonné les finances ivoiriennes via des sociétés écrans pour les placer dans des paradis fiscaux, notamment aux Bahamas.

Avec une petite genèse alliant sa compétence de consultant acquise avec 15 ans d’expertise dans le privé, et les diverses sollicitations, il en viendra à l’ouverture de sociétés aux Bahamas pour pouvoir satisfaire aux diverses demandes extérieures foi du mis en cause. Mais pour Achi, cette société restera en l’état, car très vite, des tâches supérieures feront qu’il n’a pas pu honorer ses engagements aux Bahamas. «Une société qui n’a jamais été active» et «il ne faut pas chercher là où il n’y a rien». Le politique transfuge du PDCI, voit-il des mains invisibles derrière cette affaire ?

Et presqu’en suppliques, il exhortera les uns et les autres, s’ils ne sont pas motivés par autres raisons, de lui laisser le petit travail que «je suis en train de faire». Prestation formelle médiatique réussie, timing bien calibré, des réponses courtes qui répondent aux questions, et un Achi, qui a consacré les 2/3 des 2 heures d’horloge qu’aura duré ce grand oral aux réalisations du président Ouattara, son patron, preuve, que ce sont d’abord les affaires étatiques de la Côte d’Ivoire qui passent avant les attaques qu’il considère si on le suit comme celles ad hominem, visant à saboter sa tâche premier ministérielle.

Sur le fond, il reste tout de même un doute loin d’être hyperbolique qui trotte dans les têtes. D’abord, parce qu’ouvrir une société aux Bahamas, nécessite des sous, dans ce paradis fiscal, et l’ouvrir sans la faire tourner demande des frais encore ! Encore faut-il prouver qu’elle n’a jamais fonctionné !

Si triomphe médiatique, il y a eu hier, pour Patrick Achi, c’est le fait de briser le silence, mais ce sont aussi un pool de journalistes dans le monde, dont on suppose, qu’ils ne connaissent pas Patrick Achi ni d’Adam ni d’Eve, ce sont des confrères «désincarnés» vis-à-vis du premier ministre ivoirien qui ont mené ce travail de bénédictin qui ont indexé plusieurs personnalités, dont des chefs d’Etat.

Alors, ces journalistes ont-ils fait du bidonnage ? Ont-ils inventé ces faits pour accabler Achi, et si oui dans quel but ? Sans inverser la charge de la preuve, encore que ce ne sont pas des investigations judiciaires, ce sont bien des «preuves» qu’ont dénichées les journalistes pour oser publier pareille liste touchée par les Pandoras Papers.

Vérité aux Bahamas, erreur à Abidjan ? Autre tonalité qui ressort de cet «affrontement» avec les médias, on sent un Patrick Achi, qui même au milieu de ce qui ressemble à une bataille de dauphin supposés ou réels, se tenir à équidistance de cette bataille pour 2025, se contentant de faire son «petit» job. Ne pense-t-il pas à l’après Ouattara en se rasant le matin ? Cache-t-il son jeu, vu que peut-être le rapport de force n’est pas en sa faveur ? Le technocrate a peut-être parlé, quid du politique, qui a toujours été au cœur du pouvoir, sans y être vraiment ? Bien malin qui pourra lire dans le cortex de l’affable Attié !

La REDACTION

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