Partenariat France – Burkina : Une matinée pour passer en revue les réalisations

Partenariat France – Burkina : Une matinée pour passer en revue les réalisations

Mettre en lumière les réalisations entrant dans le cadre du  partenariat entre les deux pays, c’est ce qui a prévalu à l’organisation de la première matinée de partenariat renouvelé entre la France et le Burkina Faso, hier mardi 28 janvier 2020 à l’Institut français de Ouagadougou. Selon l’ambassadeur français Luc Hallade, son pays a fait beaucoup de choses pour le Burkina mais qui ne sont pas connues du public.

 

Pour ceux qui ne le savaient pas, la coopération entre le Burkina Faso et la France n’est pas que militaire ou sécuritaire. En effet, depuis des années, l’Hexagone accompagne le pays des hommes intègres dans plusieurs  domaines. Il s’agit entre autres de la sécurité, l’eau, l’assainissement, l’éducation, l’énergie, la santé, la culture, le développement durable des villes, qui passent souvent inaperçus aux yeux du cityen lambda.

«La France fait beaucoup de choses au Burkina Faso, mais ce n’est pas connu», a confié Luc Hallade, l’ambassadeur de France au Burkina. A l’écouter,  en dépit de l’insécurité qui continue d’affecter de nombreuses régions, l’Agence française de développement (AFD), maintient son engagement aux côtés des ministères en charge de l’Education nationale et des collectivités territoriales  pour permettre autant que possible la continuation de cette mission de service public essentielle qu’est l’éducation, qui passe par la réouverture des écoles actuellement fermées. Ainsi donc, pour la seule année de 2019, l’AFD a signé avec ses partenaires burkinabè deux nouvelles subventions de 15 millions d’euros, l’une concernant l’éducation et l’autre, la formation professionnelle et l’emploi.

Dans le domaine de l’énergie, la France considère comme une priorité le fait de lancer des grands travaux structurants qui contribueront au processus de densification du réseau électrique dans les régions du Nord et de l’Est. En matière de sciences et d’enseignement supérieur, la nation tricolore demeure la première destination des étudiants burkinabè avec 1 700 étudiants devant la Côte d’Ivoire (600), les Etats-Unis (500).

Quant à l’aide multilatérale, elle reste l’outil prioritaire dans l’appui apporté au secteur de la santé, mais le vecteur bilatéral monte en puissance. Des dires de Luc Hallade, en 2019 le Fonds mondial a déboursé 47 millions de dollars US pour le Burkina Faso, avec une quote-part française estimée à 4, 2 millions de dollars US. En sus, le Burkina Faso bénéficie de la part de la France d’une aide humanitaire conséquente qui se manifeste à travers l’Aide alimentaire programmée (APP) et des programmes du PAM et de la FAO.

En 2019, c’est un total de 2,6 millions d’euros qui ont été versés par la France pour aider les populations burkinabè les plus démunies. Concernant la coopération décentralisée, les deux pays entretiennent près de 180 coopérations décentralisées, des relations de villes à villes ou de collectivités locales (régions, départements), entre elles, dont environ 130 sont actuellement actives.

«Ces coopérations ont pour certaines une longue et riche histoire. La première coopération décentralisée remonte à 1967 : la ville de Ouagadougou et celle de Loudun coopèrent depuis 53 ans…». En plus de cela, Ouagadougou compte d’autres partenaires importants (avec les agglomérations de Lyon, Grenoble et Bordeaux) qui ont permis non seulement de renforcer des capacités des équipes techniques communales, mais aussi le développement d’infrastructures.

La cérémonie a été également marquée par des témoignages de la partie burkinabè qui corroborent les propos du diplomate français. Pour le secrétaire général de la SONABEL, sans l’AFD, le Burkina aurait perdu près de 150 milliards de FCFA dans la production de l’énergie thermique. «L’AFD a permis de diversifier le mix énergétique et de satisfaire les besoins du Burkina à moindre coût. Si toutes les interconnexions soutenues par l’AFD n’avaient pas existées, le Burkina aurait perdu près de 150 milliards de FCFA dans la production de l’énergie thermique», a déclaré Daniel Sermé, qui fait remarquer que l’AFD appuie la nationale de l’électricité  depuis maintenant 30 ans.

Boureima SAWADOGO

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