Pas de cas d’Ebola en Côte d’Ivoire : Plus de fièvre que de mal !

Pas de cas d’Ebola en Côte d’Ivoire : Plus de fièvre que de mal !

Finalement, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a donné raison à la Guinée Conakry d’Alpha Condé. La fièvre hémorragique dont souffrait la Guinéenne de Labé n’avait pas plus d’Ebola que le nom. Le laboratoire Bio-Mérieux de Lyon n’a pas confirmé les conclusions de son confrère d’Abidjan. La Guinéenne au périple de 1 500 kilomètres avait une autre maladie. Les analyses en cours permettront sans doute de le savoir.

En attendant, ouf de soulagement partout. Tant en Guinée qu’en Côte d’Ivoire. Et les plus soulagés sont sans aucun doute ceux qui avaient été en contact avec la suspecte et qui avaient été coincés dans les recoins d’un isolement dont ils se seraient passés. Sans compter l’anxiété de subir les affres d’une maladie à la sinistre réputation.

En fin de compte aussi, c’est la Guinée qui avait raison lorsqu’elle avait émis des doutes sur le diagnostic ivoirien quant à cette patiente. Les autorités sanitaires de Conakry avaient estimé que leur compatriote n’avait pas, au vu de la vitesse de sa guérison, les symptômes de l’Ebola qu’elles connaissaient. Un froid avait alors soufflé sur les relations entre les deux pays, le temps que l’OMS clarifie les choses avec la sentence de l’Institut Pasteur de Lyon ;

C’est la Côte d’Ivoire qui, la queue entre les jambes, doit bien se résoudre à reconnaître qu’il y avait plus de fièvre que d’Ebola. Mais on s’accordera avec elle pour tirer la conclusion et la leçon la plus réconfortante. Celle que la Côte d’Ivoire est apte et habilitée à faire face à une éventuelle crise à coloration Ebola. La rapide réaction de son système sanitaire peut prétendre mériter un standing ovation. L’attitude de la Guinée peut aussi faire valoir ses droits à l’applaudimètre car elle a su faire preuve de générosité en envoyant des milliers de doses de vaccin anti-Ebola pour soulager et aider son voisin.

Au final, plus de peur que de mal et à bien regarder, mieux faut tirer excessivement la sonnette d’alarme quitte à se retrouver face à une bénigne douleur de nez, que de minimiser une situation qui pourrait s’avérer grave et dangereuse. La Guinée et la Côte d’Ivoire doivent par conséquent faire la paix des braves et surtout prier pour ne pas avoir à faire face à un vrai cas de fièvre Ebola. Et surtout, continuer à se préparer.

Ahmed BAMBARA

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