Passation de pouvoir aux Etats-Unis : Almost there* !

Passation de pouvoir aux Etats-Unis : Almost there* !

Ce 20 janvier 2021, à midi Jo Biden le président américain  élu entamera l’exercice de ses fonctions par une cérémonie d’investiture sur les marches du Capitole fédéral, restauré, car il y a 2 semaines, des croquants républicains s’y étaient instruits, pour empêcher l’ultime onction de Jo Biden.

En principe, l’ex-vice-président de Barack Obama prêtera le serment suivant : «Je jure solennellement que je remplirai fidèlement la fonction de président des Etats-Unis et je me consacrerai à préserver, protéger et défendre la Constitution des Etats-Unis», naturellement il ajoutera cet appendice, lâché par George Washington et repris depuis par ses successeurs «So help me God» (avec l’aide de Dieu).

Il devra le prononcer fort cette formule consacrée car cela fait partie de l’esprit et de la lettre des 55 gentlemen de Philadelphie qui ont peaufiné sur la Loi fondamentale, gros de 7 articles en 1787.

Le «We the people» (Nous le peuple), préambule de la Constitution américaine a été malmené sous le 45e président américain.

Si le «American First» semble épouser ce que vénère tout Américain, il a été dévoyé, car l’Amérique est d’abord un rassemblement de colonies, rappelé par le jeune  pamphlétaire  Thomas Paine avec son Common sense de 1776.

Irlandais, Anglais, Français … ont constitué les premiers peuplements de l’Amérique.

Donald Trump, qui a fait fortune dans cette «American way of Life », a-t-il oublié ces fondements ? Il quitte la Maison ovale sur la pointe des pieds, en laissant la First Lady Melania Trump s’adresser à ses compatriotes. Il quitte ses fonctions en laissant les gros chantiers le sanitaire (gestion approximative de la Covid-19 au début) la sécurité et la politique en rade et un pays dont il faudra recoudre le tissu social.

Le Trumpiste survivra à Donald Trump car 73 millions d’Américains l’ont voté pour cette seconde tentative, ce n’est pas rien. Mais il laisse un parti Républicain groggy, qui devra rapidement se réorganiser, trouver un candidat, et repanser certaines plaies.

Nous y sommes presque (Almost there) et sauf tsunami politique, Jo Biden devrait devenir le 46e président des USA ce 20 janvier 2021.

Avec sa vice-présidente Kamala Harris, une précieuse colistière et on espère qu’elle suppléera bien à Jo, ce dernier devra s’atteler rapidement à relustrer l’image d’une démocratie américaine «africanisée», essayer de réduire la béance entre Blancs et Noirs, dont les tueries policières envers les derniers ont émaillé le bail de Trump. Enfin, il n’aurait pas été le vice-président de Barack Obama, s’il n’essayait pas de  requinquer l’Obamacaire, détricoté par son prédécesseur. Certaines décisions, hélas prises in extremis par Trump à la fin de son mandat,  seront difficiles à récadrer, comme le dossier du Sahara Occidental.

L’Afrique dans tout ça ? Elle est comme nous l’avons déjà écrit dans l’angle mort de l’Amérique, que ce soit un Démocrate ou un Républicain qui la dirige, le président américain s’occupe d’abord des Américains! Mais lorsqu’il y a une passation de charge aux Etats-Unis, de Nairobi à Agadez, d’Abidjan à Tana, chacun a les yeux rivés sur Washington, métamorphosée en ville assiégée.  La planète regardera vers le Mall aujourd’hui. Ecoutons le discours d’investiture de Biden.

Zowenmanogo ZOUNGRANA

*Nous y sommes presque

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