Paul Biya au Cameroun : une absence qui jure avec la Constitution

Paul Biya au Cameroun : une absence qui jure avec la Constitution

 

La locataire du palais d’Etoudi a habitué les Camerounais à un mode de gouvernement propre à lui et qui marche : une sorte de navigation avec un capitaine hors-bord, puisqu’il peut aller rester à l’extérieur des semaines durant, et le pays fonctionne. Il dirige étant invisible et pourtant, on sent sa présence.

Le Cameroun est gouverné, même en l’absence de celui qui le préside depuis 42 ans et qui a 92 ans. Mais voilà, le style du sphinx de M’vomeka fait de discrétion, et de gouvernance silencieuse est observé autant par ceux de l’intérieur (dauphins réels ou fantasmés, collaborateurs) que par le monde extérieur.

Et si l’on est habitué à ses longs séjours à Genève, en Suisse pour ce coup-ci, les interrogations et supputations se font persistantes, en dépit de l’interdiction du gouvernement d’évoquer la santé du président et les communiqués rassurants distillés depuis quelques jours.

Quelle que soit la raison de cette absence qui commence à jurer avec une clause de la Constitution, laquelle stipule que le chef de l’Etat ne peut être invisible du pays plus de 45 jours, quelle que soit la raison, la rumeur va aller grandissante. Or, depuis le 2 septembre, notamment au FOCAC à Beijing, nul n’a encore aperçu Biya en public.

On a atteint les 45 jours. Et en l’espèce, personne ne peut couper court aux rumeurs si ce n’est Biya lui-même, par une réapparition en public, un retour par exemple (dans l’avion 001 Air Cameroun) à l’aéroport de Yaoundé-Simalen ! Ça effacera toutes les spéculations. Pour le moment, une question taraude tous les esprits : mais où est donc passé Paul Biya ?

 

La rédaction

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