Paul-Henri Sandaogo Damiba : Monsieur le Lt.Cl-président,  le peuple vous regarde à présent !

 Paul-Henri Sandaogo Damiba : Monsieur le Lt.Cl-président,  le peuple vous regarde à présent !

Bien que l’exiguïté de la salle du Conseil constitutionnel puisse expliquer que le nombre d’invités soit limité, et même le contexte, les bouches fendues au mauvais endroit ont trouvé à redire sur cette cérémonie polémiquée d’ailleurs.

Il y a ceux qui trouvent que le lieutenant-colonel aurait dû ne même pas prêter serment et que les grands juges impartiaux et garants du respect de la Constitutionnalité des choses auraient dû ne pas se prêter à cette formalité.

Il y a ceux qui estiment à contrario que c’est son droit car sans cette légalité, il ne possède ni attributs, ni immunité, rien, alors qu’il est président du Faso de fait depuis le 24 janvier 2022, le jour de la démission par lettre manuscrite de Roch Kaboré.

Cérémonial sobre, à la militaire donc hier 16 février devant le Conseil constitutionnel, d’où les juges ont oint de pourpre et d’hermine, Paul-Henri Sandaogo Damiba, auréolé de la Grande Croix des Ordres nationaux, lequel Damiba a juré sur la Constitution et l’Acte fondamental de servir loyalement le Burkina. Des grands juges qui lui ont rappelé dans leur mercuriale que la priorité des priorités reste la victoire sur le terrorisme !

Une prestation qui aura permis à l’opinion de mettre quelques visages sur le MPSR. Si la salle était quasiment en tenue bariolée, lors des photos de familles, on aura aperçu quelques civils notamment l’activiste Ibrahim Maïga, dont la présence aux côtés des militaires putschistes a suscité des réactions qui sont devenues virales, chacun y allant de ses interprétations sur cette apparition du très «tuyauté» icône des réseaux sociaux en Front office du MPSR !

A présent, il reste la Charte qui, normalement devrait être disponible ce 21 février, un premier ministre et un gouvernement car il urge que l’appareil reparte. Ça fait plus de 3 semaines que le Burkina Faso vit au ralenti pour ne pas dire est sur répondeur. Les Partenaires techniques et financiers (PTF) regardent, d’aucuns ont suspendu leurs aides et attendent de voir venir.

Ce sont des taches herculéennes qui attendent le nouveau président de Transition. Notamment, et il n’est pas inutile de le rappeler :

– En finir ou circonscrire à sa portion congrue le terrorisme.

– Veiller à ce que les déplacés internes retournent chez eux, retrouvent leurs champs, greniers vidés, et marchés …

– Nettoyer les écuries du régime déchu, sans tomber dans une chasse aux sorcières. Que ceux des responsables du pouvoir tombé dont la mal-gouvernance est avérée, remboursent ne serait-ce que la moitié de ce qu’ils ont subtilisé par diverses méthodes dans les deniers publics, le Trésor Burkinabè ne s’en portera que mieux.

– Enfin, s’il parvient à apporter la paix des cœurs (la fameuse réconciliation nationale) ce serait un must !

Monsieur le lieutenant-colonel-président, les problèmes du Burkina Faso sont connus, restent les solutions, les Burkinabè vous regardent à présent.

La REDACTION

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