Plainte de Sonko contre Macky Sall à la CPI : Le président du PASTEF ouvre un nouveau front

Plainte de Sonko contre Macky Sall à la CPI : Le président du PASTEF ouvre un nouveau front

C’est un nouveau front que vient d’ouvrir Ousmane Sonko, contre le président sénégalais devenu son poil à gratter. Alors que le pays panse ses plaies et tente de tourner la page des douloureuses journées qui ont précédé et suivi sa condamnation par la justice sénégalaise à deux ans de prison ferme (dans une affaire mœurs), le leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF) n’y est pas allé du dos de la cuillère.

Après plus de deux semaines de calme relatif, l’opposant qui n’était plus apparu en public a donné sa version au sujet des violences meurtrières qui ont secoué le Sénégal début juin lors d’un point de presse animé le mercredi 21 juin 2023. Il a également saisi l’occasion pour publier un mémorandum à charge contre le pouvoir.

Comme il fallait s’y attendre, dans une diatribe dont lui seul a le secret, Ousmane Sonko, par la voix de son avocat Me Juan Branco, a accusé le président Macky Sall d’être l’instigateur et l’auteur des tueries enregistrées lors des manifestations qui ont secoué le pays entre mars 2021 et juin 2023. Pour l’avocat qui a saisi à la fois la justice française et la Cour pénale internationale (CPI) pour une plainte contre Macky Sall, ce sont 50 personnes qui ont perdu la vie lors de ces manifestations. Il accuse notamment  le président sénégalais de crimes contre l’humanité. Ces crimes, fait savoir le plaignant, dans ses dossiers, ont été «commis dans le cadre d’une attaque généralisée et systématique de la population civile».

Au-delà de la personne du président Macky Sall, les procédures qu’il a engagées visent également d’autres personnalités à Dakar. Il s’agit notamment de Antoine Diome, le ministre de l’Intérieur sénégalais, le général Moussa Fall, commandant de la gendarmerie sénégalaise et 112 autres personnes. Selon Juan Branco, Macky Sall et Antoine Diome ont «ordonné et supervisé la commission  de ces crimes  contre des manifestants désarmés depuis le mois de mars 2021», comme on peut le lire dans les dossiers dans lesquels il parle aussi des meurtres, tortures et de disparitions forcées.

C’est donc une nouvelle étape ou encore un nouvel épisode qui débute dans le face-à-face entre Macky Sall et son opposant qui n’entend rien céder dans sa marche vers la prochaine présidentielle de février 2024 et dont les méthodes suscitent la controverse. Dans ce bras de fer, Ousmane Sonko qui surfe sur le mystère entretenu par le président sortant sur sa candidature à cette échéance semble avoir saisi le bon bout de la corde qu’il ne veut en aucun cas lâcher d’où sa ténacité.

Davy Richard SEKONE

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