Plan de riposte contre le coronavirus : Une dose de 11 milliards de FCFA à injecter

Plan de riposte contre le coronavirus : Une dose de 11 milliards de FCFA à injecter

Le ministère de la Santé a tenu  hier mercredi 11 mars 2020 une rencontre d’information avec la presse sur le coronavirus (COVID-19). Il était question d’expliquer aux hommes des médias quelques règles d’hygiène à adopter  pour éviter la propagation de la maladie. Mais avant tout, le ministère tient à rassurer l’opinion nationale que la maladie n’est pas aussi fatale qu’on le pense et il n’y a donc pas lieu de s’affoler et de créer la psychose. «Le paludisme et les autres maladies respiratoires sont plus mortelles que le COVID-19», indique Dr Kondombo Jean-Charlemagne, conférencier du jour.

«Il n’y a pas lieu de paniquer  face à l’apparition du coronavirus dans notre pays, car le paludisme et les maladies respiratoires sont plus mortelles que le COVID-19», a déclaré Dr Kondombo Jean-Charlemagne, l’animateur de la rencontre d’information.

Mais toutefois, précise-t-il, il convient seulement de respecter les règles d’hygiène individuelle et collective et surtout de respecter quelques précautions comme : se laver régulièrement les mains avec du savon, se couvrir le nez et la bouche avec le pli du coude ou avec un mouchoir avant de tousser  et d’éternuer, éviter les contacts avec les animaux et la consommation de produits d’origine animal crus ou mal cuits, éviter les contacts rapprochés (salutations accolades).

«Les personnes rentrées récemment d’un pays touché par le COVID-19 doivent observer l’auto-confinement pendant au moins 14 jours», a souligné Dr Kondombo.

En effet, pour une riposte efficace à la maladie, plus de 11 milliards de F CFA doivent être mobilisés alors que les fonds immédiatement mobilisables proviennent du budget de l’Etat qui s’élève à 104 millions de FCFA.

Dans ses explications, Dr Kondombo fait savoir que pour mieux lutter contre l’épidémie, un certain nombre de points doivent être mis en place. Il s’agit selon lui de renforcer les capacités des intervenants dans la surveillance des points d’entrée, dans les investigations des cas, le suivi des contacts, la collecte des échantillons, le diagnostic de laboratoire et la prise en charge des cas de COVID-19, ensuite promouvoir des mesures de prévention et de contrôle de l’infection dans les structures sanitaires et dans la communauté, assurer une communication efficace sur les risques, assurer la motivation des équipes et bien d’autres.

«Quel que soit votre rang si vous êtes déclaré positif à la maladie on vous met en quarantaine», a-t-il précisé. C’est dans cet ordre d’idées que le gouvernement a invité les personnes ayant été en contact avec le couple Karambiri depuis le 24 février à prendre contact avec les services de santé.

Du reste, le ministre de la Santé Claudine Lougué a insisté sur le fait que les populations doivent respecter scrupuleusement les règles de protection contre le virus. Aussi, elle a tenu à préciser que l’interdiction des manifestations qui regroupe beaucoup de monde comme la SNC, ne concerne pas les lieux de culte. «Les leaders religieux ont promis de faire quelque chose pour que la santé des fidèles soit protégée», a-t-elle dit.

Omar SALIA

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