Ambiance électrique à l’hémicycle sénégalaise ce 3 septembre 2024, où les débats entre les députés majoritaires de l’ex-parti présidentiel, Benno Bokk Yakaar (BBY) se confrontent à ceux de Yewi Askan Wi (YAW), qui soutiennent le nouveau pouvoir de PASTEF, cornaqué par le président Bassirou Diomaye Faye (BDF) et le premier ministre Ousmane Sonko.
Objet de ces pinailleries lesquelles ont atteint un tel degré qu’on a évacué le public : des désaccords sur le projet de toilettage de la Constitution avec en lame de fond, le grand oral du PM, Ousmane Sonko, dont le passage devant les députés, s’apparente à un second tour du duel présidentiel BBY # PASTEF !
Au commencement, 2 projets de lois gouvernementales pour biffer de l’armature de la République, 2 institutions, ce qui nécessitait une révision constitutionnelle.
Dans un mouchoir de poche, les députés BBY, au nombre de 83 ont opposé une fin de non-recevoir contre 80 pour Yewi Askan Wi et assimilés. Ce qui constitue un revers pour BDF. Si les députés du pouvoir PASTEF disent que le toilettage aurait fait gagner à l’Etat 75 milliards de F CFA, ceux de BBY disent ne pas «vouloir sacrifier ses clients politiques dans ces institutions», autrement dit, déloger de ces points de chute de grands électeurs de BBY.
On n’aurait rien trouvé à dire, si les élus de BBY n’avaient pas brandi la motion de censure contre le premier ministre Ousmane Sonko. En réponse, au fait qu’on ait retoqué le projet de loi du président BDF, et exhibé la censure comme un chiffon rouge, la possibilité d’une dissolution de l’Assemblée nationale se retrouve du coup dans les tuyaux politiques. Quelle perspective va l’emporter dans ce Sénégal où ce qui vient de se passer montre tout de même qu’il y a une vraie séparation des pouvoirs ? Réponse d’ici-là.
La REDACTION
COMMENTAIRES