Plébiscite de la nouvelle Constitution au Togo et en attendant sa promulgation : Qui sera le super-chef de gouvernement, président du Conseil des ministres ?

Plébiscite de la nouvelle Constitution au Togo et en attendant sa promulgation : Qui sera le super-chef de gouvernement, président du Conseil des ministres ?

Dans l’attente de la promulgation de la nouvelle Constitution, par le chef de l’Etat Faure Gnassingbé, lequel avait demandé sa deuxième lecture par les députés, ces derniers l’ont adopté à l’unanimité, ce vendredi 19 avril 2024. 87 députés sur 87 ont dit oui à cette nouvelle Loi fondamentale qui fait glisser le Togo d’un régime semi-présidentiel à parlementaire. La 5e République se profile à l’horizon.

Mais si le 26 mars dernier, l’opposition était vent debout contre le vote de cette Constitution, c’est moins l’heure tardive à laquelle cela s’est fait, que les conséquences de l’avènement de cette 5e République surtout à quelques jours de législatives et régionales, intimement liées à cette Constitution.

En effet, si ce plébiscite constitutionnel de ce 19 avril clôt un feuilleton politique, il ouvre un autre, qui est d’ailleurs la lame de fond qui provoque des gorges chaudes autour de sa naissance : le président de la République n’est plus élu au suffrage universel direct, mais par les députés majoritaires à l’hémicycle «sans débat». un impérium, qui devient une coquille vide, puisque le vrai pouvoir sera entre les mains d’un hyper-premier ministre, qui sera «président du Conseil des ministres» qui sera à ce poste pour un bail de 4 ans, «renouvelable une fois».

Exit donc la Constitution de 1992, vive celle de 2024, mais exit également, le président du Togo, élu par les populations lors d’une présidentielle, ce sont les représentants majoritaires du peuple à l’Assemblée nationale qui le choisiront désormais.

En fait, c’est le seul point qui donne de l’urticaire à l’opposition ! Le poste de président du Conseil des ministres, «le véritable président»-premier ministre, ce poste selon l’opposition l’UNIR, le parti présidentiel va se l’octroyer afin de garder le pouvoir.

Les opposants sont d’autant furibonds, qu’ils donnent l’impression que les carottes sont déjà cuites pour les législatives du 29 avril 2024. Qu’est-ce qui prouve que l’ANC, le PDR, le CAR, le PT, ensemble ne rafleront pas la majorité à ce scrutin de la semaine prochaine ? Pourquoi cette posture défaitiste d’une opposition habituellement combattante ? Est-ce reconnaître déjà la suprématie en terme de représentativité de l’UNIR ? C’est ce que ne cesse de répéter le ministre de la Fonction publique, et quasi-Sherpa de Faure, qui affirme que l’opposition a tort de suspecter cette nouvelle constitution de partiale.

«Non seulement elle permettra une gouvernance et une gestion plus concertées», mais il ne faut pas préjuger qui va être majoritaire à l’Assemblée nationale précise en substance le même ministre Bawara. Effectivement, aucune élection n’est gagnée à l’avance.

Au final, qui pour étrenner ce poste tant convoité de président du Conseil des ministres ? Ce seront les législatives du lundi 29 avril 2024 qui le détermineront !

La REDACTION

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