La lettre du colonel Yaya Traoré, Directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) du Mali datée du 8 juillet est sans équivoque : le niveau de stock du carburant JA1 au dépôt de l’aéroport est alarmant et ce du 9 juillet au 15 juillet 2024. Autrement dit, le ravitaillement des avions sera problématique et il faut parer au plus pressé c’est-à-dire, informer tous les acteurs que les choses normales ne reprendront que dans 4 jours !
Déjà, des compagnies aériennes telles Ethiopian Airlines, Turkisk Airilines ont annulé leurs vols à cause de cette panne sèche. Plus de jus, complication pour les vols d’avions. Comment en est-on arrivé jusque-là. Pas de réponses tranchées, mais on indexe des problèmes logistiques liés au transport de ce carburant. Problèmes qui trouvent leurs fondements, selon certains dans le contexte sécuritaire : des côtes de Lomé ou Abidjan pour rallier Bamako avec les citernes c’était grosso modo une semaine, maintenant, il en faut plus à cause des contours et des mesures précautionneuses pour arriver à bon port avec le précieux liquide. Mais au-delà de cette question logistique, y-a-t-il pas faute professionnelle ? Car dans un tel domaine, la prévision est la règle, ce que les bien-pensants ont enrobé dans le mot «planifications», alors pourquoi n’a-t-on pas anticipé jusqu’à atteindre maintenant ce niveau critique ? Le ministère malien des Transports n’a pas encore réagi, mais du côté de l’ASECNA, à demi-mot, on affirme que l’organisation a été informée, mais cela ne relève pas de son ressort, c’est un domaine régalien qui dépend de l’Etat, de la souveraineté nationale. On frôle donc une question de gouvernance au niveau de l’ANAC. Et il y a un recadrage à faire. Même si c’est sûr que les compagnies vont trouver la parade, mais avec tout de même des désagréments pour les passagers avec les annulations de vol et les changements de jour et d’horaires.
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