L’Union Police Nationale (UNAPOL), par le truchement de son Secrétaire Générale Kientéga Honoré, a organisé une conférence de presse le jeudi 4 octobre 2018 dans les locaux de la Bourse du Travail à Ouagadougou. Pour la structure, il était temps de briser le silence et de dénoncer certains agissements qu’elle qualifie de manœuvres gouvernementales dont l’unique but est de confisquer ladite structure.
Depuis le 25 août dernier, l’actualité qui nourrissait la toile était bien les dissensions au sein de l’UNAPOL. Le jeudi 4 octobre 2018, la structure a décidé d’organiser une conférence de presse pour mettre à nu certains agissements qu’elle qualifie de manœuvres gouvernementales. Le SG avant d’entrer dans le vif du sujet a tenu à faire un bref rappel sur les faits : « Dans le cadre des travaux préparatoires du congrès du 8 septembre, des réunions ont été tenues par le bureau national afin de présenter une seule liste lors du congrès. Malheureusement cette tentative s’est soldée par un échec et nous nous sommes retrouvés avec deux listes à soumettre au comité électoral pour la validation avant la publication des listes conformément à l’article 32 du règlement intérieur ». A l’entendre, la mise en place dudit comité électoral a été perturbé par des policiers qui n’y étaient pas conviés. Dans son récit, il laisse entendre que dans le but d’éviter d’éventuelles troubles, le bureau national a décidé de sursoir aux travaux afin de mettre en place ledit comité dans un climat plus apaisé.
Mais à la surprise générale des policiers poursuit-il, un collège des sages, prévu par aucun texte du syndicat, composé de policiers dont la partialité ne fait l’ombre d’aucun doute, s’est invité à la manœuvre pour la mise en place d’un bureau consensuel. « Poursuivant leurs manœuvres, les policiers furent encore surpris d’apprendre par voies de presse qu’une quarantaine de policiers se sont rendus à l’Ecole Nationale de Police pour un soi-disant congrès extraordinaire afin de mettre un nouveau bureau national en place », a décrié le SG.
Dans ses explications, il fait savoir que nonobstant ces irrégularités constatées, des questions restent toujours sans réponses comme celles-ci : « comment et pourquoi un tel bureau, qui après avoir foulé aux pieds les textes du syndicat a été reçu par le ministre de la sécurité le jeudi 27 septembre 2018 et par la suite le directeur général de la Police National le 1er Octobre 2018 et ceci en un temps records ? ».
Selon Kientéga Honoré, face à cette mascarade organisée tentant à s’approprier de la structure, l’UNAPOL rappelle à tous ses militants et sympathisants que des actions sont entreprises depuis le 8 septembre afin de suivre le traitement diligent qui sera accordé au renouvellement du récépissé. « Le syndicat s’indigne qu’au moment où des policiers doivent être plus qu’unis et solidaires face à ces représailles des forces obscures, que l’on assiste à ces manœuvres tendant à confisquer votre seul cadre de concertation, votre instrument de liberté qu’est l’UNAPOL », a-t-il ajouté. Avant de clore son propos, le SG a invité l’ensemble des militants et sympathisants à l’unité autour de leur syndicat, afin de vaincre cette forfaiture, renforcer la cohésion et la solidarité.
« C’est cette force dans la cohésion et l’unité qui permettra à l’UNAPOL de faire efficacement face à toute violation des intérêts et de l’intégrité des policiers, afin de leur permettre de tenir dans un contexte sécuritaire incertain », a-t-il conclu.
Omar SALIA
COMMENTAIRES