La décision de la présidence du Parti pour le développement et le changement (PDC) de se retirer de la majorité présidentielle et de rejoindre l’opposition continue de provoquer des remous au sein dudit parti. Après la vague de démission des six responsables, c’est au tour de l’une des figures de proue de quitter le parti de Saran Sérémé. Il s’agit d’Anne Louise Go, ministre déléguée auprès du Commerce chargée de l’Artisanat. Dans une lettre datée du dimanche 31 octobre dernier et adressée au président du PDC, la ministre déléguée a annoncé sa démission du parti et de toutes les instances pour convenance personnelle. Jusque-là, elle occupait le poste de 9e vice-présidente du parti. Notons que cette démission intervient moins d’une semaine après la correspondance du président du PDC Fadel Abdel Aziz Sérémé, au premier ministre, demandant le retrait de Louise Anne Go du gouvernement consécutivement au retrait du parti de la Majorité. Avec cette rupture de ban avec le PDC, elle pourrait conserver son poste. Cette attitude de dame Go n’est pas sans rappeler celle du sueur Ferdinand Auguste Kaboré du PCLI qui avait également refusé de suivre son parti après son retrait du gouvernement d’union nationale mis en place par Blaise Compaoré. Pour justifier son refus de démissionner, l’homme avait justifié sa décision de rester au gouvernement par son «amour pour la culture», puisqu’il occupait le poste de la Culture. C’est de bonne guerre diront certains. Par ces temps qui courent, accepter troquer les avantages contre les convictions politiques relève d’une extrême bravoure.
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