En la faveur de sa rentrée politique, l’Alliance des démocrates révolutionnaires (ADR) a animé ce samedi 27 janvier 2018 une conférence de presse au siège du parti. Situation nationale oblige, le parti a livré sa vision de la gouvernance actuelle, qui selon sa direction n’a rien apporté de nouveau. «La gouvernance a, d’un point de vue qualitatif, reculé», a déclaré les responsables de l’ADR. C’est sur le thème suivant : «L’Alliance des démocrates révolutionnaires et le renforcement des capacités de ses ressources humaines pour une gestion prochaine du pourvoir d’Etat», que s’est ouvert cette rentrée politique. L’ADR, selon les conférenciers constate avec désolation mais sans étonnement que des grèves animent le front social. Pour le parti, ces mouvements sociaux, se poursuivent «du fait de la persistance des iniquités et du rétablissement des inégalités par les soins du chef de l’Etat». Cette situation est exacerbée par le fait que «la gouvernance n’a pas changé et que plus grave, elle a, d’un point de vue qualitatif, reculé». Selon les membres du présidium suprême de la révolution, les «nombreuses scandales (corruption, gabegie…) et certaines nominations controversées» sont la preuve de l’incapacité du pouvoir actuel à diriger le pays.
Du reste, le parti va plus en prédisant la chute définitive des anciens tenants du pouvoir. «C’est un déclin à jamais révolu parce que c’est une loi divine», a martelé l’instance dirigeante du parti. Par ailleurs selon l’ADR, l’argument de la liberté sous le régime actuel est à bannir expliquant que «c’est par la liberté et grâce à la liberté chèrement arrachée depuis les luttes populaires du Collectif des organisations démocratiques de masses et de partis politiques contre l’impunité (CODMPP)», que le régime déchu et le clan Compaoré ont été contraints à le démission lors de l’insurrection populaire de fin octobre 2014.
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