Politique : La NAFA se félicite du procès du 27 février

Politique : La NAFA se félicite du procès du 27 février

Le bureau exécutif national de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) a animé un point de presse, le mardi 6 février 2018, à son siège à Ouagadougou. La conférence a porté essentiellement sur l’affaire Djibrill Bassolé. A en croire le Secrétaire exécutif national (SEN), Pr Mamoudou H. Dicko, l’arrestation et la détention du général Djibrill Bassolé obéissent à des considérations politiques.

Le 27 février 2018, s’ouvrira le procès du putsch manqué du 16 septembre 2015 où comparaîtront les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé et bien d’autres personnes. A quelques semaines du procès, le bureau exécutif national de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA) a animé un point de presse, le mardi 6 février 2018, pour dénoncer une fois de plus, la détention arbitraire de son leader, le général Djibrill Bassolé. Le bureau, par la voix du secrétaire exécutif national, Pr Mamoudou H. Dicko, a dès l’entame de son propos, fait savoir que l’arrestation et la détention de leur leader obéissent à des considérations politiques. Pour étayer son propos, il a rappelé un certain nombre de faits qui attestent ses affirmations. Il explique que le 26 novembre 2015, le tribunal militaire a rendu une ordonnance de rejet de constitution des avocats étrangers du général, et ce, dans le mépris total des engagements de l’UEMOA et des conventions internationales signées en la matière. Des mesures qui selon ses dires, l’a privé du conseil et de l’assistance de ses avocats étrangers pendant près de huit mois. Ce qui pour le Pr Dicko, constitue une grave violation de ses droits fondamentaux en matière de défense. Le 10 octobre 2017, le président de la Chambre de contrôle du tribunal militaire de Ouagadougou a décidé de la mise en liberté provisoire du général Bassolé afin qu’il puisse se faire soigner. Cette décision qui pour lui n’était pas du goût de tout le monde sera contesté et le 13 octobre dernier, le ministre de la défense signera un arrêté portant assignation à résidence surveillée de Djibrill Bassolé. Pour lui, cet arrêté constitue un déni flagrant d’une décision de justice par une autorité administrative. Pour confirmer la main mise de l’exécutif sur le tribunal militaire, le Pr Mamoudou Dicko, est revenu sur le décret signé par le président du Faso alors ministre de la défense le 6 mai 2016 qui limogeait le commissaire du gouvernement Norbert Koudougou, le juge d’instruction Sébastien Rapadamnaba et retirait le juge d’instruction Frédéric W. Ouédraogo dans l’instruction du dossier. Outre ces personnes, le 24 janvier dernier, le président de la Chambre de contrôle Jean Marie Ouattara a été également révoqué après avoir jugé illégal l’arrêté d’assignation à résidence surveillée pris par le ministre de la défense. Il précise aussi que d’autres membres du tribunal acquis au respect strict du droit ont aussi été révoqués. Pour la NAFA, tout ceci témoigne de ce qu’elle a toujours dénoncé à savoir : la justice militaire ne saurait être impartiale et ne pourrait pas donner les garanties d’un procès équitable.

Au vu de tout ce qui précède, la NAFA s’est réjoui du fait que la programmation du procès pour le 27 février 2018 constitue une lueur d’espoir pour les victimes et les parents des victimes qui pourront enfin obtenir justice et réparation pour les uns et faire le deuil de leurs proches pour les autres. En outre, elle condamne avec la dernière énergie, les manœuvres, les manipulations et les immixtions politiciennes injustifiées de l’exécutif à tous les niveaux de la procédure judiciaire du putsch manqué. Elle appelle les magistrats et tous les acteurs de la justice burkinabè à travailler pour consolider l’indépendance de la justice. «Il y va de la crédibilité de l’institution et du renforcement de l’Etat de droit», a souligné le Pr Dicko. Par ailleurs, la NAFA invite l’opinion nationale et internationale à la vigilance républicaine lors du procès, afin d’éviter toute imposture et à travailler à la consolidation d’une justice crédible. Enfin la NAFA a tenu à manifester son attachement inconditionnel aux principes du droit car pense le SEN de la NAFA, Pr Mamoudou H. Dicko, «c’est la primauté du droit qui est à même de consolider notre cohésion sociale et de garantir un environnement social stable, paisible et prospère» . 

PO

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