La saignée se poursuit dans les rangs du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Après les deux premières vagues de démissions qui se sont soldées par la création de deux partis politiques, l’ex-parti au pouvoir vit de nouveau des moments difficiles avec le départ de plusieurs membres du Bureau exécutif national (BEN) et du Bureau politique national (BPN). Au total, ils sont 116 à rompre les amarres avec le parti du soleil levant.
Dans une correspondance datée du mercredi 21 septembre 2022 et adressée au président du parti, Alassane Bala Sakandé, ils ont donc annoncé leur démission des instances du MPP. «Monsieur le président, nous vous prions de recevoir, à compter de ce jour mercredi 21 septembre 2022, notre démission collective du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP)», informent-ils.
Dans la liste des démissionnaires, figurent d’anciens membres du gouvernement tels que Alpha Barry, ex-ministre des Affaires étrangères, Bachir Ismaël Ouédraogo, ex-ministre de l’Energie, Alfa Omar Dissa, ex-ministre des Mines et Madjara Sagnon/Tou, ex-ministre déléguée de l’Administration du territoire. Notons que plusieurs anciens députés, et ex-hauts responsables de l’administration publique font partie de cette liste.
Depuis la chute du président Roch Kaboré à la suite du putsch du 24 janvier 2022, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) vit des moments de turbulences caractérisés par des vagues de démissions. La première conduite par Abdoulaye Mossé, ex-responsable du monde associatif du MPP avait débouché sur la création du Parti panafricain pour le salut (PPS). Le 18 juillet dernier, c’était au tour de l’ex-ministre de la Jeunesse et président de la fédération du Nord, Smaïla Ouédraogo de claquer la porte du parti. Quelques jours plus tard, lui aussi lançait avec des camarades un parti dénommé «Les démocrates». D’ores et déjà, il se susurre que les démissionnaires de cette troisième vague porteront sur les fonts baptismaux une nouvelle formation politique dans les prochains jours.
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