Port de masques, soupçon de coronagate, ras-le-bol  de la quarantaine et du confinement … : L’Afrique et les autres «maux» du Covid-19

Port de masques, soupçon de coronagate, ras-le-bol de la quarantaine et du confinement … : L’Afrique et les autres «maux» du Covid-19

Le port du masque sera obligatoire dans plusieurs pays de la sous-région dès cette semaine : Burkina, Guinée-Conakry, Congo-Brazza, …

Problème : il faut s’en procurer, or les pharmacies n’en disposent pas, ceux que l’on  vend au bord des rues ne sont pas de bonne qualité, et les commandes ne vont pas arriver de sitôt. La Côte d’Ivoire en a commandé par exemple 100 millions de masques. Le Burkina a passé également commande. En attendant, certaines entreprises locales en fabriquent certains assez acceptés, et c’est arraché comme du petit pain.

En sus des introuvables masques, l’application des mesures socioéconomiques a engendré un des sports favoris en Afrique, en temps de jours tranquilles en Afrique : les passe-droits, le népotisme et le favoritisme.

Ainsi en va-t-il au Sénégal, sur la commande de vivres à un député supposée avoir été effectuée par tacite entente ou à la distribution de kits aux quartier Parcelles assainies ou au Plateau de Dakar, où les maires sont soupçonnés de favoriser leurs ouailles. Vrai ou faux ? En tout cas, ces velléités de pratiques incorrectes fantasmées ou réelles ne sont pas sans rappeler ces fameux «mangeurs du Sida» qui s’empiffraient au temps fort de cette pandémie sur le malheur des malades. Y aura t-il également des mangeurs du Covid-19 ?

Après plus d’un mois ou moins de quarantaine ou de confinement pour certains pays, l’Afrique a mal également à ces isolements. Du Cameroun en Afrique du Sud, ce sont rebuffades et émeutes qui se succèdent pour afficher un ras-le-bol de ces claquemurements. A Douala, ce sont des populations qui sortent pour quêter leur pitance et des femmes qui versent des larmes, du fait de rester à la maison avec enfants, sans ressource et sans bouffe !

Dans des townships du Cap, c’est  carrément des scènes d’émeutiers de la faim, qui entrent en scène, malgré la présence de militaires dans les rues. A Ouagadougou de guerre lasse, le grand marché Rood-woko rouvre ce matin 20 avril.

Sans le dire, de nombreuses populations souhaitent ardemment la fin des quarantaines et du déconfinement. Mais comment ordonner de telles décisions, alors que l’Afrique est toujours au milieu du guet du coronavirus ? Ce serait tout simplement de l’irresponsabilité et quasi-homicides volontaires. Nulle date sur les pics épidémiques ! Or les dépistages sont rares ou à dose homéopathique pour absence d’instruments et de produits pour les tests, tout cela mêlé à une paupérisation galopante font que ces mesures anti-contagion risquent de s’allonger pour le malheur des populations vivant d’expédients.

Entre faim, mesures insuffisantes contre le Covid-19 et aussi incertitude de l’après-coronavirus en termes de perspectives existentielles, les Africains ont des bleus à l’âme, et le malheur de la conscience aux tripes.

Le prix est peut-être fort payé, hélas mais sans infrastructures hospitalières adéquates, seules ces mesures-barrières constituent le seul préventif contre le Covid-19. Les différentes autorités qui s’arrachent les cheveux n’ont ni la panacée, sauf à être le «TGV» malgache, le président de la Grande Île qui prétend posséder le médicament contre le Covid-19. Pas la prophylaxie peut-être, mais des calmants, et des propositions de passe-temps comme le président libérien George Weah, artiste-chanteur sur le mal à l’occasion ou de l’Ougandais Museveni, transformé en Usein Bolt dans son salon pour ‘’tuer’’ l’ennui du confinement.

Et malgré tout à l’approche du jeûne du Ramadan musulman qu’on situe entre le 23 et 25 avril, les Africains ne savent plus à quoi se fier, et restent dans l’expectative !

 La REDACTION

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