Poutine sera absent au sommet des BRICS de Pretoria : Apparences sauves et  amitiés intactes

Poutine sera absent au sommet des BRICS de Pretoria : Apparences sauves et  amitiés intactes

 Poutine n’a ni l’intention d’aller à Canossa, pardon à Pretoria, et Ramaphosa, n’a pas aussi la volonté d’être chiffonné aux entournures avec un hôte qui a la justice supranationale, en l’occurrence la CPI aux trousses. Et au final, un gentlemen agreement a été trouvé entre les deux chefs d’Etat et au sommet des BRICS, prévu du 22 au 24 août 2023, le président russe sera aux abonnés absents et sera représenté par son puissant ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

L’annonce ce 19 juillet de cette absence programmée par Ramaphosa lui-même, qui met fin à un suspense lequel avait été suivi d’une longue chronique, et fait couler beaucoup d’encre et de salive, est le fruit de studieux conciliabules, de coups de fils, et d’entente mutuelle entre Ramaphosa et Poutine.

En effet, ayant ratifié la Convention de Rome, donc signé le Traité instituant la CPI, la Nation arc-en-ciel pouvait-elle répéter le fâcheux précédant d’Omar El Béchir en 2015, le satrape soudanais était sous le coup d’une décision de la Thémis de La Haye, mais l’Afrique du Sud où il était venu pour une réunion ne l’avait pas alpagué pour le livrer.

Un gros caillou a été ôté dans la chaussure du président Cyril Ramaphosa, qui préside actuellement aux destinées des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), avec un pays comme l’Algérie qui toque à la porte, et dont le président Tebboune est en train de plaider sa cause en Chine.

C’est avec un ouf de soulagement donc que le chef de l’Etat sud-africain a annoncé cette non-venue de son ami Poutine, car si entre les 2 pays, existent des relations très anciennes, les atomes sont aussi crochus entre Poutine et Ramaphosa. Or, si Poutine venait à Pretoria, dura lex sed lex, légalement, même un Ramaphosa ne pouvait pas empêcher la police de l’arrêter pour le donner à la CPI, même si on sait que cette arrestation n’aurait pas été simple comme un Gbagbo à Abidjan ou un Bemba à Bruxelles ! Arrêter le président russe équivaudrait à une déclaration de guerre avait lâché en substance, réaliste le n°1 sud-africain. Or, un sommet en visioconférence ou dans un autre pays avait été écarté.

In fine, avec cette solution médiane, les apparences sont sauves, l’amitié Russie-Afrique du Sud demeure intacte, et à l’évidence, il n’y a pas plus «voix officielle de son maître » que Sergueï Lavrov. Reste à savoir les retombées de ce sommet des BRICS qui interviendra un mois après le conclave russafrique de Saint-Pétersbourg, dans ce monde tourmenté par une géopolitique où l’Afrique demeure le théâtre d’une guerre chaude-froide, dans laquelle, elle n’a pas su toujours tirer ses marrons du feu.

La REDACTION

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