Pré-dialogue tchadien de Doha :  ça ne débute pas sur des chapeaux de roue !

Pré-dialogue tchadien de Doha :  ça ne débute pas sur des chapeaux de roue !

Départ de la table de discussion du FACT, le mouvement rebelle qui aurait tué le maréchal Idriss Deby Itno, après le mot du ministre des Affaires étrangères qatari, éviction en douceur du facilitateur du processus, Goukouni Weddeye, qui a brillé par son absence, accusation de partialité de certains groupes politico-militaires à l’encontre du Qatar, qui devrait selon eux, endosser la djellaba de médiateur au lieu de facilitateur, bref, tout indique que le pré-dialogue tchadien censé déblayer le terrain pour le vrai arbre à palabre initialement prévu pour le 10 mai se présente sous de mauvais augures. La preuve ? A peine ouvert, il a été suspendu hier dimanche 13 mars afin d’harmoniser certaines divergences.

On peut se féliciter de l’ouverture de ce cénacle moult fois reporté, on peut se féliciter de la présence des groupes politico-rebelles, même les plus radicaux comme Mahamadi Ali du FACT ou Timan Erdimi qui se sont fait représenter. Mais, il faudra peut-être que l’émir qatari Cheick Tamim Bin Hamad Al Thani qui a déjà beaucoup fait pour ce dossier tchadien, s’implique encore davantage pour cette belle initiative du président de la Transition Idriss Deby Mahamat qui tente d’impliquer tous ses compatriotes dans le vivre-ensemble, et le retour à la paix au Tchad.

Evidemment, ce pré-dialogue n’échappe pas à de nombreux griefs, à commencer par ce regroupement des rebelles dans la capitale qatarie. Est-ce une réconciliation avec ceux qui font le coup de feu contre le régime Deby père et puis fils ? Pourquoi les partis politiques n’ont pas été associés ? Après planification avec ces groupes politico-rebelles, que faire avec les formations politiques qui n’ont pas d’armes ?

Il reste 3 jours aux différents protagonistes pour trouver un terrain de discussion sereine. Le Qatar a en effet endossé fissa le boubou de médiateur a suspendu le conclave pour 3 jours, pour concertations entre les groupes, et qu’ils désignent une dizaine de représentants pour mieux cadrer les discussions. Sans le savoir, le Tchad veut se sortir de cette longue nuit où ce sont les fusils qui dictent et rythment la vie politique. Encore que ce sont avec des gens qui portent des armes que le gouvernement discute à Doha.

Si d’ici cette trêve de recadrage, les protagonistes parviennent à trouver une bonne matrice pour discuter de l’avenir du Tchad, ce serait déjà un début de l’avènement de la paix, même si au pays de François Tombalbaye, il ne faut pas trop rêver. Le pouvoir a souvent été au bout du fusil, la Transition militaire, est toujours en bute avec une kyrielle de rebellions, et beaucoup d’hypothèques restent à être levées pour espérer une identité heureuse au Tchad.

La REDACTION

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