Précampagne violente contre la CCC de l’opposant Chamisa au Zimbabwe : Vrai baptême de feu pour Emmerson sans «Comrade Bob»

Précampagne violente contre la CCC de l’opposant Chamisa au Zimbabwe : Vrai baptême de feu pour Emmerson sans «Comrade Bob»

 Lorsque Robert Gabriel Mugabe fut surpris par le  crépuscule de son interminable règne (37 ans), et qu’il tenta la dévolution du pouvoir à sa «Grâce» fatale d’épouse, tout en congédiant le 6 novembre 2017, son vice-président Emmerson Mnangagwa, il avait accéléré la prise du pouvoir par ce dernier. S’en suivront une petite révolution de palais concoctée par le général Chiwenga Constantino, et les vétérans de la ZANU-PF, et une présidentielle le 30 juillet 2018, que gagna Mnangagwa avec 50,8%. Victoire arrangée diront certains pour celui que ses intimes surnomment le «crocodile» pour dit-on son caractère impitoyable envers les opposants lorsqu’il secondait Papy Bob.

Le voici candidat à cette fonction suprême, sans ce mentor adulé et haï, qu’il tente de faire oublier. Voire. Car la présente précampagne pour la présidentielle du 23 août 2023, ressemble en matière d’ostracisation des opposants à celles vécues sous Mugabe.

Ainsi, même si Morgan Tsvangirai est décédé, les partisans du MDC ne peuvent pas oublier que ce dernier fut copieusement bastonné le 29 mars 2008, et même laissé pour mort. Il concédera d’ailleurs la victoire à la Pyrrhus à Mugabe, lequel lui rendra l’ascenseur par un gouvernement d’union nationale.

La présidentielle du 31 juillet 2013, eut aussi son lot d’intimidations, de violences à telle enseigne que l’Eglise catholique, parla d’un «peuple tétanisé par la peur abjecte de la violence et du crime». Rien n’arrêtait la machine infernale de la ZANU-PF, avec son conducteur Robert Mugabe, rompu aux discours incendiaires, et revendiquant ses doctorats en violences !

Le scrutin du 23 août 2023, échappe-t-il à ces pratiques notoirement ancrées en Afrique australe, surtout au Zimbabwe ? Sans Robert Mugabe, Emmerson Mnangagwa peut-il civiliser la précampagne et la campagne électorale ? Tout indique le contraire quand on observe le sort réservé à la Coalition des citoyens pour le changement, la CCC de Nelson Chamisa, le principal opposant qui a aggloméré derrière son nom cette Coalition encore appelée «3 C». Interdictions de rassemblements «pour mauvais état des routes, absence de toilettes sur les lieux ou demande notifiée tard à la police…», autant de raisons spécieuses pour casser une opposition qui pourrait ne pas faire de la figuration dans un mois.

A cette atmosphère angoissante, viennent s’ajouter une liste électorale contestée par cette opposition, selon laquelle, il «manque 117 000 électeurs», et surtout, une liste dans un format non-réglementaire, car pas imprimable, et contenant des déplacés qui devront faire des kilomètres à bus pour venir voter, autant dire qui iront à la pêche le 23 août. Pour la CCC, c’est autant de violences verbales, pour faire gagner le président-sortant. Rien de nouveau sous les cieux austraux zimbabwéens, en ces périodes de précampagne car tout change pour que rien ne change, même sans Mugabe. Le logiciel du système est resté intact.

La REDACTION

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