Les activités entrant dans le cadre du projet Combler l’écart II, initiées par la Coalition nationale des associations des personnes vivant avec un handicap (CNAPH) au profit de ses membres, a pris fin le lundi 29 mars 2021 à Ouagadougou. L’amélioration des conditions des handicapés et le changement des préjugés les concernant étaient l’objectif visé à travers la mise en œuvre du projet.
Au Burkina Faso, des efforts sont faits pour la protection et la promotion des droits des personnes handicapées. Malgré tout, ces dernières restent confrontées à des difficultés sur les plans social, culturel et éducatif. Victimes d’exclusion, de préjugés malgré les textes juridiques élaborés ou ratifiés à leur faveur, bon nombre d’entre elles n’ont pas accès à l’éducation, à la formation professionnelle, à l’emploi décent, etc. Pour preuve, 85,5% des personnes handicapées au Burkina n’ont aucun niveau d’instruction, tandis que 56,6% n’ont pas d’activités professionnelles et que 72,6% des enfants handicapés ne sont pas scolarisés. Cette situation a fini par convaincre certaines qu’elles sont réduites à la mendicité. Ce rappel a été fait par le secrétaire général de la Coalition nationale des associations des personnes vivant avec un handicap (CNAPH), Edouard Koro, à l’occasion de la clôture des activités du projet Combler l’écart II, initié par la coalition au profit de ses membres. C’est voulant donc changer la situation des handicapés, que la CNAPH a initié le projet de sensibilisation Combler l’écart II.
Selon le 1er vice coordonnateur de la coalition, Issa Sawadogo, ce projet les a permis de travailler avec les municipalités, les services de l’éducation, de la santé, de l’action sociale afin de faire connaître les textes juridiques élaborés en faveur des personnes handicapées en l’occurrence la loi 012. Il explique qu’il était question également de sensibiliser les handicapés sur la carte d’invalidité et les avantages qui en sont liés. D’après le secrétaire général Edouard Koro, la coalition compte à son actif plusieurs activités menées au nombre desquelles, la campagne de sensibilisation et de délivrance massive de près de 200 cartes d’invalidité au profit des personnes handicapées de la région du Centre. Après être revenu sur les difficultés liées à l’obtention de ladite carte, le 1er vice coordonnateur de la CNAPH a énuméré des recommandations formulées pour améliorer son acquisition.
Il faut rappeler que ce projet a vu le jour grâce à la bonne volonté de l’Agence italienne pour la coopération au développement ; une agence très soucieuse de la promotion et du respect des droits des personnes handicapées. La coordonnatrice du projet, Dolores Mattossowich dit espérer que grâce à ce projet dont l’exécution est arrivée à terme qu’il y aura une attention particulière qui sera accordée aux personnes vivant avec un handicap afin qu’ensemble, les préjudices sur ces dernières changent. Pour elle, les handicapés ont des capacités, et ils peuvent participer au développement de leur pays, pourvu qu’on leur donne leur chance.
Edoé MENSAH-DOMKPIN
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