Premier cas d’Ebola en Côte d’Ivoire : Diligence sanitaire et vigilance sont les seules prophylaxies

Premier cas d’Ebola en Côte d’Ivoire : Diligence sanitaire et vigilance sont les seules prophylaxies

 

 

La fièvre hémorragique connue sous le nom d’Ebola vient de se signaler ce 14 août à Treichville en Côte d’Ivoire, par une jeune fille qui a contracté le mal en Guinée-Conakry. Une première au pays d’Alassane Ouattara, depuis 1984, confirmé par l’OMS et les autorités sanitaires ivoiriennes. Sans tomber ni dans la psychose, ni dans une peur-panique, seules une riposte rapide et des mesures appropriées sont les remèdes à cette maladie dont la contagiosité et le caractère mortifère sont très rapides. A vrai dire, on ne doit pas en être étonné, vu que cette pandémie avait déjà fait de nombreuses victimes en Guinée-Conakry.

Entre 2013 et 2016, Ebola avait pris la vie de 2 500 Guinéens, puis elle était réapparue en avril 2021, dont le dernier cas guéri remonte au 8 mai 2021. Grâce à une campagne de vaccination hardie et efficace, la Guinée par 2 fois était venue à bout de la maladie. Mais une telle pathologie ne s’éradique pas définitivement et il y a des cas résiduels, surtout si les mesures recommandées par l’OMS, et le ministère de la Santé ne sont pas suivies : la consommation de certaines viandes d’animaux sauvages, la promiscuité et les saletés diverses, les rites funéraires accompagnant les décédés de la maladie…

Régulièrement par exemple en RD Congo, rebellions riment avec Ebola au Kivu, et bien d’autres localités. Le 3 mai dernier d’ailleurs marquait la fin de la 12e épidémie d’Ebola en RD Congo, avec près de 5 000 victimes.

Episodiquement jugulée, elle réapparait sporadiquement en dépit des vaccins, et des mesures sanitaires recommandées. La riposte est appliquée mais, le mal revient souvent. C’est pourquoi, pour en revenir au cas ivoirien, des actions diligentes, tel l’envoi des 5 000 doses de vaccin, mesure coordonnée par les gouvernements ivoirien et guinéen et sous la houlette de l’OMS, sont à saluer. C’est une prompte réaction salvatrice.

Le personnel soignant, les contacts de la jeune fille et les forces de sécurité des zones frontalières seront concernées au premier chef par la vaccination qui a débuté hier 15 août.

Et bien que les frontières terrestres restent fermées, même, si chacun sait qu’elles sont allègrement traversées, le Burkina, le Mali, le Niger, le Ghana… et les autres pays de l’Afrique de l’ouest doivent être sur le qui-vive.

Au-delà de la surveillance d’un mois et demi, qu’impose le protocole en pareil cas, tous ces pays ayant des frontières immédiates et lointaines avec la Côte d’Ivoire doivent se tenir en vigilance orange pour emprunter le terme de la météo. Car si en plus de la Covid-19, la sous-région devait affronter une seconde pandémie d’Ebola, ce serait la totale.

La REDACTION

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