Premier cas d’Ebola en Côte d’Ivoire : Les autorités ont pris le  taureau par les cornes

Premier cas d’Ebola en Côte d’Ivoire : Les autorités ont pris le  taureau par les cornes

Sitôt détecté, sinon pris en charge avec promptitude et professionnalisme avec le début de la vaccination le dimanche 15 août avec les 5 000 doses aux personnels soignants, contacts et forces de sécurité frontalières, voilà comment on peut résumer, le cas d’Ebola détecté ce 14 août 2021, à Abidjan chez une jeune Guinéenne de 18 ans, qui a cornaqué la pathologie depuis son pays jusqu’en Côte d’ivoire. Rien n’a été négligé par les autorités sanitaires ivoiriennes : l’itinéraire du car qui a transporté les 68 passagers depuis la Guinée dont la jeune fille faisait partie, le traking des 33 passagers qui sont arrivés à Abidjan, le chauffeur, et tous les autres ont été pris en compte.

Depuis 1994 au pays d’Houphouët jamais cette fièvre hémorragique n’avait fait son apparition. Et seules une riposte rapide et des mesures diligentes appropriées sont les remèdes à cette maladie, dont la contagiosité le dispute à son caractère mortifère. C’est ce que tentent de faire les autorités du pays. Une réaction salvatrice, s’il en est.

A vrai dire, on ne doit pas être étonné, vu que cette pandémie avait déjà fait de nombreuses victimes en Guinée-Conakry.

Entre 2013 et 2016, Ebola avait pris la vie de 2 500 Guinéens, puis elle était réapparue en avril 2021, dont le dernier cas guéri remonte au 8 mai 2021. Grâce à une campagne de vaccination hardie et efficace, la Guinée par 2 fois était venue à bout de la maladie. Mais une telle pathologie ne s’éradique pas définitivement et il y a des cas résiduels, surtout si les mesures recommandées par l’OMS, et le ministère de la Santé ne sont pas suivies : la consommation de certaines viandes d’animaux sauvages, la promiscuité et les saletés diverses, les rites funéraires accompagnant les décédés de la maladie…

Régulièrement par exemple en RD Congo, rebellions riment avec Ebola au Kivu, et bien d’autres localités. Le 3 mai dernier d’ailleurs marquait la fin de la 12e épidémie d’Ebola en RD Congo, avec près de 5 000 victimes.

Episodiquement jugulée, elle réapparait sporadiquement en dépit des vaccins, et des mesures sanitaires recommandées. La riposte est appliquée mais, le mal revient souvent. A cela, il faut voir ailleurs en particulier chez les voisins.

Et bien que les frontières terrestres restent fermées, même, si chacun sait qu’elles sont allègrement traversées, le Burkina, le Mali, le Niger, le Ghana… et les autres pays de l’Afrique de l’ouest doivent être sur le qui-vive.

Au-delà de la surveillance d’un mois et demi, qu’impose le protocole en pareil cas, tous ces pays ayant des frontières immédiates et lointaines avec la Côte d’Ivoire doivent se tenir en vigilance orange pour emprunter le terme de la météo. Car si en plus de la Covid-19, la sous-région devait affronter une seconde pandémie d’Ebola, ce serait la totale .

 La REDACTION

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