Première comparution de Vital Kamerhé en RDC : La kyrielle de coordonnateurs comme crête de défense

Première comparution de Vital Kamerhé en RDC : La kyrielle de coordonnateurs comme crête de défense

C’est un fort en thème, une grande gueule politique de la RDC qui était dans le box des accusés du Tribunal de la Gombé hier 11 mai sous une tente de la prison de Makala pour se défendre de l’accusation de détournement et de blanchiment de plus de 50 millions de dollars manifestement préemptés dans les 500 millions consacrés au «Programme 100 jours» du président Félix Tshisekedi : Vital Kamerhé toujours directeur de cabinet du chef de l’Etat malgré qu’il soit maintenu dans les liens de la prévention.

Renvoyé au 25 mai, cette première comparution du procès du fondateur de l’UNC, qui aura duré 2 heures chrono, aura permis d’abord à l’avocat général d’envoyer une charge violente contre l’illustre accusé. Sylvain Lumbu inquisiteur du jour, surfant entre la déception des Congolais privés de leurs 4 500 maisons, et les sommes pharaoniques décaissées qui se sont volatilisées, si fait que des investigations judiciaires ont été diligentées qui ont abouti à l’arrêt du grand poisson Kamerhé, le procureur a donc sonné la charge.

Mais on imagine mal un Vital Kamerhé, jouer les taiseux en pareille occasion, et c’est naturellement qu’il a esquissé sa ligne de défense, qu’on aurait pu imaginer politique, mais qui est plutôt pragmatique et même juridique.

Le volubile encore directeur de cabinet du président congolais, s’est défendu en avançant la thèse de la gouvernance macrocéphale.

Le passage de l’équipe du président Kabila à celle de son successeur ayant connu un certain retard et cafouillage, le «Programme 100 jours» bien que ficelé par les ministres sortants ont été paraphés par  ceux entrants, avec dit-on des velléités de sabotages.

Ensuite, pour Kamerhé, il n’était pas le seul responsable à diriger ce gigantesque programme, mais il y avait «une équipe de supervision, de coordination». Lui, en l’absence d’un premier ministre, absence qui a duré 7 mois, a voulu mettre en branle cet immense chantier. Toute la défense de Kamerhé tient en ces bouts de phrases.

Ce tout-puissant directeur de cabinet et allié de Tshisekedi, assume donc mais élargit le spectre des responsabilités. C’est le drame dans  nos pays africains où personne n’est responsable quand il y a problème. Ensuite, Kamerhé n’a pas fait dans la langue politique, or certains ténors de l’UNC tentent de politiser le procès, ils n’ont pas été suivis, comme l’atteste l’échec de la journée ville-morte dans le fief de Kamerhé. Ceci explique-t-il cela ? Et si c’est déjà son trésor de campagne pour la présidentielle de 2023 que le patron de l’UNC, a voulu planquer, c’est mal barré, car il devra rendre gorge, et même pour cette échéance il faudra, qu’il survive politiquement et juridiquement, sinon les haricots semblent être cuits pour celui qui pourrait passer à la postérité pour le dircab 10%.

Sam Chris

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