Le groupe parlementaire de l’Union pour le progrès et le changement/Renouveau démocratique (UPC/RD), a fait le bilan de sa participation à la première session ordinaire de l’année, qui s’est achevée le 4 juin dernier. C’était au cours d’une conférence de presse, animée le jeudi 7 juin 2018, à l’hémicycle.
Né le 4 octobre 2017, à la suite d’une crise survenue au sein du parti de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), le groupe parlementaire UPC/Renouveau démocratique a indiqué, au cours du point de presse qu’il a animé le jeudi 7 juin 2018, travaillé sereinement au sein de l’Assemblée nationale avec tous les attributs dus à un groupe parlementaire. Cette rencontre a été une occasion pour le groupe de faire le bilan de sa participation à la première session ordinaire de 2018 qui a pris fin le 4 juin dernier. En ce qui concerne les activités purement législatives, le vice-président du groupe, le député Ladji Coulibaly, a indiqué que le bilan était positif, en ce sens qu’ils ont participé à donner leurs points de vue et leur caution sur le vote de vingt-sept (27) lois.
Pour ce qui est des lois qui ont suscité plus de débat, il cite entre autres : le Conseil supérieur de la communication, la loi d’orientation sur l’aménagement et le développement durable du territoire du Burkina Faso, les conventions d’entraide et judiciaire et d’extradition entre le Burkina Faso et la France, la loi sur le code pénal, le statut du chef de file de l’opposition qui, après débat a été retirée par le gouvernement. Sur ce point, le groupe estime que son retrait est salutaire, en ce sens que cela va permettre d’améliorer et de lever toute suspicion sur sa visée personnelle. En rappel, le député Coulibaly a fait savoir que la procédure de retrait est conforme à l’article 103 du règlement qui stipule que «les projets de loi peuvent être retirés par le gouvernement à tout moment, jusqu’à leur adoption définitive par l’Assemblée nationale». De façon générale, il estime qu’en tant que législateur, les lois votées doivent être dénuées de tout calcul politicien et égoïste. En outre, des activités de l’action gouvernementale, le groupe retient le discours du Premier ministre, le 12 avril, sur la situation de la nation. Egalement, l’interpellation du gouvernement, à travers huit (8) questions orales dont deux qui ont polarisé les débats (la question sur le gel des lotissements et celle sur les fonds communs). Sur la première question, le groupe pense qu’il est souhaitable de lever la mesure de suspension en fonction des cas. Quant aux fonds communs, il recommande la poursuite du dialogue entre les différents acteurs. Toujours au chapitre du contrôle de l’action gouvernementale, le député Ladji Coulibaly, affirme que les membres du groupe ont participé au sein de leur commission à des missions d’information. Et en plus du vote des lois, les activités ont porté essentiellement sur les missions parlementaires, les séminaires et ateliers de formation au profit des députés, la tenue de leurs premières journées parlementaires les 4,5 et 6 mars 2018, à Gaoua, dans la province du Poni.
La culture des valeurs doit être un sacerdoce
Pour le groupe UPC/RD, la situation de la nation, sans être alarmante, en appelle tout de même à un sursaut patriotique, aussi de la part des gouvernants que des citoyens. «Nous reconnaissons et saluons les efforts de transformation sociale entrepris par le gouvernement et lui apportons notre soutien», a déclaré le député Coulibaly. Pour lui, la culture des valeurs citoyennes, particulièrement du patriotisme doit être un sacerdoce dans la conscience individuelle et collective des filles et fils de ce pays. En outre, le groupe soutient que des efforts sont faits dans le cadre de la réalisation d’infrastructures de développement socioéconomique. Cependant, il pense que les actions du gouvernement doivent être menées avec plus de rigueur et de célérité, pour plus de cohérence et d’efficacité. Face aux contraintes (terrorisme et fronde sociale) auxquels est confronté le gouvernement et qui plombent ses ambitions et son action, l’UPC/RD appelle à la responsabilité du gouvernement et des syndicats, pour qu’une issue favorable soit trouvée, afin de préserver l’équilibre social et d’éviter le chaos économique.
En analysant la scène politique, le groupe a fustigé l’action de l’homme politique qui tend plus à mobiliser un électorat pour les échéances futures qu’à une éducation à la citoyenneté des militants. «Le discours servi alimente l’adversité, ce qui impacte négativement l’œuvre de construction nationale. Quant à l’exercice de la citoyenneté, tout se passe comme si la valeur du citoyen résidait dans sa capacité à contester l’autre, à défier l’autorité de l’Etat et à revendiquer tous azimuts», a-lancé Ladji Coulibaly. A l’en croire, il y a donc un besoin de renouveau politique. Il a foi que la naissance de nouvelles formations politiques qui, par leur orientation politique, s’inscrivent dans ce renouveau politique, consolidera la démocratie dans le pays, et renforcera l’engagement de tous les citoyens pour la préservation de l’intégrité du territoire, de l’unité nationale et le développement harmonieux du pays.
Pélagie OUEDRAOGO
COMMENTAIRES