Premières journées de néphrologie : 48 heures pour diagnostiquer les maladies rénales

Premières journées de néphrologie : 48 heures pour diagnostiquer les maladies rénales

La Société burkinabè de néphrologie (SOBUNEPH) a procédé hier mardi 17 décembre 2019 au CHU de Tengandogo à l’ouverture de ses premières journées scientifiques sur le thème : «La néphrologie au Burkina Faso, quels défis pour le Burkina Faso». Ces journées scientifiques qui se tiendront les 17 et 18 décembre regrouperont des éminences du monde médical en général et du domaine de la néphrologie en particulier venues d’Afrique et d’Europe. Objectif, mener des discussions franches afin d’identifier les différents défis de la néphrologie au Burkina Faso.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS),  un adulte sur dix souffre d’une affection rénale, soit près de 850 millions de personnes dans le monde. La mortalité qui est  liée à la maladie chronique, est influencée par l’accès aux soins, la pauvreté et le retard dans la prise en charge. Au Burkina Faso, on estime à 200 000 le nombre de patients atteints d’insuffisance rénale chronique dont la plupart ignore leur état.

Ces premières journées viennent donc à point nommé car une prise en charge des maladies rénales au Burkina passe par le développement de la néphrologie à travers des axes de stratégies nationales de prise en charge  sous l’impulsion du ministère de la Santé. «En milieu hospitalier, 30 % des malades sont vus d’emblée au stade terminal et la seule alternative thérapeutique disponible est le traitement par hémodialyse, traitement dont l’accessibilité est limité», indique le ministre en charge de l’Enseignement supérieur Alkassoum Maïga.

Pour lui, malgré les efforts, le gouvernement est conscient des difficultés qui demeurent dans l’exercice de la néphrologie au Burkina Faso. «Le gouvernement poursuivra les investissements conséquents en vue d’améliorer la prise en charge des patients atteints de maladie rénale», a promis le ministre en charge des Enseignements supérieurs.

Aussi, il a invité les participants à mener des discussions franches afin d’identifier les différents défis de la néphrologie au Burkina Faso, dont la résolution et la prise en compte durable des solutions permettront d’améliorer considérablement la prise en charge sanitaire en général et la prise en charge rénale en particulier. «C’est la première fois que le Burkina Faso organise des activités scientifiques dans le domaine de la néphrologie.

Ceci s’explique par la jeunesse de notre communauté qui est très récente et le dynamisme de notre jeune société de néphrologie», s’exprime pour sa part le président de la SOBUNEPH, Pr Adama Lengani. A l’entendre, l’un dans l’autre, cette rencontre est une opportunité qui permettra un brassage et des échanges entre les médecins de la sous région. «Nous saluons à sa juste valeur leur contribution afin que la néphrologie africaine qui connaît un développement ait une lancée sûre et constante.

Notre expérience ne sera que  la  continuité des devanciers de notre spécialité une des plus jeunes et dont l’aventure des initiateurs a été une école d’oser affronter l’inconnu et de le découvrir par un esprit de curiosité tenace pour que les frontières de la connaissance s’élargissent face à l’incomplétude», a-t-il souligné.

Dans la même veine, le Pr Adama Lengani va se poser un certain nombre de questions : quels défis nous nous sommes posés ? Avons-nous consentis pour ouvrir la porte à ces malades qui étaient considérés comme sans recours ? La tenue de ces premières journées de néphrologie servira de cadre pour trouver des réponses à ces questions.

Omar SALIA

COMMENTAIRES

WORDPRESS: 0
Aujourd'hui au Faso

GRATUIT
VOIR