Présidence de la CENI en RDC : Denis Kadima, le choix de Félix Tshisekedi

Présidence de la CENI en RDC : Denis Kadima, le choix de Félix Tshisekedi

 C’est fait, Denis Kadima a été officiellement porté à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Malgré la polémique et les voix discordantes, Felix Tshisekedi, a acté la nomination de cet homme à controverse. Avec lui, 12 des 15 membres du nouveau bureau dont il s’est vu confier la direction.  Un pied de nez à l’Opposition qui ne décolère pas  depuis le début du processus de renouvellement du bureau de la CENI. Ainsi, l’hériter du Sphinx de Limété, n’a fait que suivre l’Assemblée nationale  qui avait entériné le 16 octobre, la désignation controversée de Denis Kadima (originaire du Kasaï  oriental comme Tshisekedi). 

Réputé pour sa proximité avec le président Tshisekedi, la désignation de Kadima par six des huit confessions religieuses reconnues, avait suscité une levée de boucliers de l’Eglise Catholique (40% de la population) et de sa consœur de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) et principale fédération protestante du pays qui avaient soulevé des irrégularités.

Après ce qui s’apparente à un passage en force du camp, c’est la bataille pour l’élection présidentielle de 2023 qui se joue en toile de fond. Entre un pouvoir soucieux de conserver son hégémonie sur l’échiquier politique et une Opposition qui piaffe d’impatience de prendre sa revanche, il était évident que le clash devenait imminent. Mais qu’il tire sa source de la désignation du président de l’instance en charge de l’organisation des consultations électorales, le risque est très grand. Et ce qui pourrait advenir dans cette ambiance de méfiance et de suspicion n’augure rien de bon pour ce pays qui fait figure de foyer permanent de conflits politiques et armés. D’ores et déjà, l’Opposition a annoncé sa décision de rester loin de ce qui se prépare sous le magistère de Kadima. Qu’adviendra-t-il du processus électoral qu’il va conduire ? Il apparaît clairement que le mandat de cette équipe conduite par ce sexagénaire porte les germes d’une crise électorale dont on ignore l’étendue des dégâts.

La rédaction

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