C’est un véritable revirement de situation et l’un des volte-face dont on parlera encore. Dans une correspondance datée du mercredi 11 mars 2020, le Chef d’état-major général des armées (CEMGA), le général Moïse Miningou a prononcé l’annulation de l’autorisation accordée au colonel Sita Sangaré dans la perspective de la prochaine élection du président de la Fédération burkinabè de football (FBF).
«Dans cette lettre référencée à celle produite la veille 10 mars 2020, on peut lire ceci : «J’ai l’honneur de vous informer que la lettre ci-dessus référencée est annulée. Par conséquent, il ne vous est pas autorisé à présenter votre candidature à la présidence de la Fédération burkinabè de football (FBF), pour raison de service».
Cette décision qui intervient exactement vingt-quatre heures après la précédente qui autorisait l’actuel patron du sport roi à partir à l’assaut d’un troisième mandat est d’autant plus curieuse que l’on se demande ce qui s’est passé entre temps pour qu’on en arrive là? En attendant d’en savoir davantage, et pour emprunter le jargon du milieu sportif, elle est similaire à un contre-pied de la hiérarchie militaire au colonel Sita Sangaré dont des proches avaient vite jubilé et rendu publique «l’autorisation du CEMGA» obtenue la veille 10 mars 2020.
Ainsi, donc plus de troisième mandat pour l’actuel directeur de la Justice militaire que plusieurs anciennes gloires, internationaux et joueurs locaux du sport roi avaient invité à se représenter lors d’un point de presse animé le lundi 24 février 2020. Désormais, et contrairement à ce qui a été dit, Amado Ouédraogo, président du Majestic SC est le seul candidat déclaré à la prochaine élection du chef de la FBF. Notons que quatre mois nous séparent de cette élection qui est prévue pour juin prochain.
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