Présidentielle 2024 au Sénégal : En attendant l’amnistie Khalifa Sall dévoile ses ambitions

Présidentielle 2024 au Sénégal : En attendant l’amnistie Khalifa Sall dévoile ses ambitions

C’est une autre figure de l’opposition sénégalaise qui vient de lever le voile sur ses ambitions. Khalifa Sall, l’ancien maire de Dakar, resté jusque-là discret depuis sa sortie de prison et en phase d’être réhabilité dans ses droits civiques,  est de nouveau sur le terrain politique.

 Dans la perspective des élections locales du 23 janvier 2022, il entend faire parler de lui. Avec la coalition Yewwi Askan Wi, celui qui fut condamné pour «escroquerie sur les deniers publics» dans l’affaire de la Caisse d’avance de la mairie de Dakar, veut revenir sur le devant de la scène. Il s’est confié à nos confrères de RFI et France 24 au détour d’une interview. Pour lui, ce scrutin local constitue de fait la rampe de relance de sa carrière politique qui avait connu un coup d’arrêt après ses déboires «financières» lors de son passage à la mairie de la capitale sénégalaise. Le 23 janvier prochain sera donc un test grandeur nature pour l’ancien édile et ses camarades de la coalition Yewwi Askan Wi, pour la présidentielle de 2024.

Il s’agit d’un client sérieux qui sort du bois et campe le décor de la prochaine consultation. Ainsi, ceux qui n’avaient pas compté avec lui devront revoir leur copie car son absence de quelques années du landerneau politique n’a rien entamé sur sa popularité. Du reste, à sa suite, il n’est pas exclu qu’une autre figure tel le fils de l’autre, Karim Wade, (lui aussi ex-prisonnier) entre en scène pour aller à l’assaut des votes lors de ce scrutin. La lutte s’annonce donc âpre d’abord pour les nouvelles figures politiques comme Ousmane Sonko et Guy Marius Sagna qui devront à présent reconsidérer leur position vis-à-vis de leurs «nouveaux camarades». Le moins que l’on puisse dire, c’est que le retour de ces deux hommes (Khalifa et Karim) sur la scène politique, est un coup de Jarnac pour le jeune opposant Ousmane Sonko arrivé troisième à la dernière présidentielle. Du reste, la grâce présidentielle accordée à ces deux anciens est perçue comme un piège du président Macky Sall contre l’Opposition. Il s’agit selon plusieurs observateurs d’une stratégie contre la montée en puissance de la vague Sonko. A travers cet acte et en attendant l’amnistie qui les réhabilitera dans leurs droits,  Macky Sall rebat les cartes politiques dans un pays où tout est politique. Passée cette étape cruciale, peut-on espérer une coalition de l’opposition contre le candidat du pouvoir en 2024 ? Rien n’est à exclure dans la mesure où le champ politique reste un univers en perpétuel mutation. Mais l’un dans l’autre, c’est le jeu démocratique qui sortira grandi.

La rédaction

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