Présidentielle au Ghana : Troisième duel Akufo Addo-Dramani Mahama

Présidentielle au Ghana : Troisième duel Akufo Addo-Dramani Mahama

Aujourd’hui lundi 7 décembre 2020, les Ghanéens se rendront aux urnes pour choisir leur président parmi les treize en lice pour cette élection présidentielle. De ces treize candidats à la magistrature suprême, deux font office de favoris. Il s’agit du président-sortant Nana Akufo-Addo, 76 ans, champion du Nouveau parti patriotique (NPP)  et de John Dramani Mahama, 62 ans, porte-étendard du Congrès national démocratique (NDC).

C’est en effet la troisième fois que ces deux leaders s’affrontent pour accéder à la plus haute fonction de l’Etat ghanéen. Si la campagne électorale, période de joutes verbales par excellence s’est déroulée sans heurts, cette élection se tient dans un contexte particulier marqué par l’épidémie de Coronavirus, et de tensions sécessionnistes dans la région de la Volta. Accra qui a toujours réitéré son attachement à la protection de l’intégrité territoriale y a déjà envoyé des détachements militaires pour sécuriser la zone. Le mot d’ordre semble être clair, pas question de laisser perdurer les velléités sécessionnistes prendre forme. L’autre facette de cette militarisation de la région de la Volta, est l’impact négatif qu’elle pourrait avoir sur le taux de participation de la population locale.

Cette élection qui oppose deux irréductibles adversaires intervient moins d’un mois après le décès du père de la démocratie ghanéenne, Jerry John Rawlings qui aura tout donné pour vivre ce nouveau rendez-vous historique. L’image de l’ancien capitaine d’aviation, restée vivace dans le landerneau politique et dans la mémoire collective de ses compatriotes pèsera sur cette présidentielle qui s’annonce serrée et indécise. Ainsi, après 2012 et 2016, Akufo Addo est face à Dramani Mahama, pour un nouveau duel. Le Ghana abonné à des scrutins paisibles parviendra-t-il à perpétuer cette tradition ? Les deux rivaux ont exprimé leur ferme volonté à «œuvrer pour un scrutin apaisé» en bannissant toute forme de violence. Espérons qu’une fois de plus, la leçon que ce pays administre au reste de l’Afrique sera rééditée. C’est en cela que le Ghana rendra un hommage mérité à celui qui lui a ouvert la voie à l’avènement de la démocratie et dont les obsèques sont prévues pour le 23 décembre prochain.

La Rédaction

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