Les grands juges ont tranché hier. Des vingt-sept (27) montagnes de documents de parrainages empilés sur leur table, après compulsion, sept (7) ont été recevables, avec deux (2) hypothétiques, notamment ceux de Khalifa Sall et de Karim Wade, qui ont des démêlés avec la justice. Ce qui fait depuis le 2 janvier, vingt (20) rejets de dossiers de parrainage. Le 24 février prochain, le président-candidat, Macky Sall, aura face à lui : Madiké Niang, dissident du PDS, Ousmane Sonko, l’étoile montante du firmament politique sénégalais avec son parti Pustel, Idrissa Seck de Rewmi, Karim Wade (PDS), Issa Sall (PUR), Khalifa Sall (Taxawa sénégal).
Vraisemblablement, si on expurge Khalifa et Karim, c’est un quintuplé qui essaiera de déloger Macky Sall de la présidence.
En attendant février pour le round final, le tamis que sont ces parrainages, n’a pas l’assentiment des candidats dont nombreux trouvent opaque, inique et pas démocratique du tout.
D’abord, le fait que les mêmes parrains peuvent chapeauter plusieurs candidats pose problème, d’autant plus que c’est le premier examiné par le Conseil constitutionnel qui est le premier servi. En termes clairs, si deux (2) dossiers ont les mêmes parrainages, le premier que les juges regarderont a plus de chance de passer, tant pis pour le second.
Ainsi, les doublons ont été fatals à des candidats, à l’image de Malick Geikou, qui a été éliminé, alors que sa formation politique, le Grand parti compte sur l’échiquier du pays de la Terranga.
Avec ce système de parrainage, plus de questions de justice qui pendent sur les têtes de Khalifa et Karim, beaucoup de Sénégalais estiment que Macky Sall a trouvé le moyen de mettre out, tous ceux qui pouvaient valablement, l’empêcher d’obtenir un second bail.
En parti vrai, car si effectivement Karim Wade et Khalifa Sall compétissent, les résultats des urnes seront différents au soir du 24 février 2019. Mais, n’exagérons pas, peut-être que le président Macky Sall aurait été mis en ballotage ou aurait été passé dans un mouchoir de poche, car, il a deux (2) poids lourds qui lui seront d’un grand intérêt à cette présidentielle : Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale avec l’AFP, son parti et Tanor Dieng du PS, bien que leurs formations politiques soient traversés par des divisions.
Enfin, à l’hémicycle, la coalition présidentielle Benoo Bokk Yakaar est très majoritaire avec ¾ des sièges. Ces parrainages pour balises qu’ils soient pour Macky Sall n’enlèvent en rien le bilan de ce dernier, même s’il faut déplorer que c’est la première fois qu’on utilise la justice pour écarter des candidats.
La Rédaction
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