Le samedi 4 août 2018, le président de l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR /PS), Me Bénéwendé Stanislas Sankara, a convié les hommes des médias à un point de presse. Commémorant l’avènement de la Révolution (4 août 1983), le patron du parti sankariste a saisi l’occasion pour défendre le bilan de la gouvernance de la majorité. Tout en restant critique à son égard, il a reconnu que l’absence d’une véritable rupture dans la gouvernance favorise le retour en force des caciques du régime Compaoré.
Le 4 août 1983, le président du Conseil national de la révolution (CNR), Thomas Sankara proclamait la Révolution démocratique populaire (RDP). 35 ans après cet évènement qui a marqué l’histoire du Burkina Faso, ceux qui se réclament héritiers du capitaine ont eu une pensée pour l’action posée par le père de la Révolution burkinabè. Il s’agit de la commémoration du 4-Août, avènement de la révolution, à travers un point de presse, animé par le président de l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR /PS), Me Stanislas Bénéwendé Sankara, si on se réfère à ses propos. Mais en réalité, cette rencontre avec les hommes des médias a été une occasion pour le premier responsable de l’UNIR/PS de défendre et de critiquer par la même occasion, le bilan de la gouvernance de la majorité dont sa formation politique fait partie. Sans risque de se tromper, l’homme est satisfait des deux années voire plus du président Kaboré à la tête du Burkina Faso, au regard des propos tenus : «à mi-parcours de son mandat, tous les sondages s’accordent à le créditer de plus de la moyenne de satisfaction et le constat est qu’aucun de ses engagements n’a été occulté». Il considère en effet, cela comme étant de grandes performances du président du Faso, mais regrette le fait que la croissance issue desdites performances, n’arrive pas à satisfaire les aspirations fondamentales des populations.
Le patron du parti sankariste justifie cette situation par l’absence d’une véritable rupture dans la gouvernance. «Cela se traduit par l’incivisme criant, la justice qui traine encore les pas, la corruption qui persiste (…)», a-t-il soutenu. La conséquence de cette situation d’après lui, est le retour en force des caciques du régime Compaoré. C’est donc conscient de ces faits et désireux d’un profond changement, que le principal conférencier du jour a profité de la commémoration de l’avènement de la Révolution pour lancer un appel pressant à une véritable union de toutes les forces de progrès, qui ont besoin de se refonder pour être une force alternative, capable de propulser l’émergence du Burkina Faso, selon ses dires.
Edoé MENSAH-DOMKPIN
COMMENTAIRES