Présidentielle de ce 9 août au Kenya : «L’infocalypse» rend encore le scrutin inflammable

Présidentielle de ce 9 août au Kenya : «L’infocalypse» rend encore le scrutin inflammable

Médias de caniveau lesquels déversent évidemment les Fake News en quanlité industrielle sur la Toile via Twitter-Facebook et Tik-Tok (avec 130 vidéos de désinformation) pour cette dernière visionnées par 4 millions de Kenyans), les informations pré-votes ont préparé les esprits à des surchauffes pour ce jour 9 août 2022, jour J de la présidentielle au Kenya.

Rédigés à la va-vite ou fourmillent fautes d’orthographe et d’ignorance, des coquilles, généralement très virulentes, ces presses-poubelles qui ont essaimé ces derniers jours de la campagne au Kenya, avaient pour but de faire le buzz, de se vendre au plus offrant, mais font maintenant planer sur ces votes et sur l’après un grave danger : celui d’une crise post-électorale forcément violente quand le pays s’appelle Kenya.

Que distillent ces sites nauséeux ? «Qu’il y aurait des fraudes ! Que Ruto déteste les Kikuyu … (l’ethnie majoritaire)…» Bref, la campagne a été empreinte de bidonnage nauséabonde lâché par des influenceurs recrutés pour la circonstance. Jeu dangereux s’il en est quand on sait que dans ce pays, le vote communautaire est … la règle. Une «infocalypse» (apocalypse médiatique) qui rend encore plus inflammable ce scrutin.

Et si le Mont Kenya est âprement courtisé, car vivier électoral du pays peuplé de 8 148 668 (lors du recensement de 2019) de Kikuyus c’est logique, au Kenya, les présidentielles ont toujours été aussi des compétitions entre familles dynastiques et ont un goût communautaire.

Pour cette cuvée 2022, c’est encore le cas par procuration, sauf que le légataire des Odinga est confronté à un candidat aux origines modestes, qui s’est ensuite transformé en Crésus kenyan : William Ruto.

Le vieux briscard Odinga, qui mérite bien son surnom de «Baba», (papa en kiswahili) est à sa cinquième tentative. Serait-ce la bonne ? Il a le soutien du chef de l’Etat sortant Uhuru,  un choix iconoclaste, le president-sortant qui mise sur un ex-opposant en zappant son vice-président lequel tente de rallier le Mont Kenya à la cause de son poulain, mais hélas selon plusieurs observateurs, les Kikuyus du Mont Kenya rechignent à suivre, n’ayant pas oublié la façon dont Odinga les traitait quand il était dans l’opposition.

Le match n’est pas pour autant plié pour William Ruto, qui a eu le nez creux de rester vice-président tout en battant campagne sur le thème porteur de «huster Nation», la «Nation des débrouillards» qu’il colle à son image lui qui est parti de rien, selon ses hagiographes zélés. Son talon d’Achille : il combat l’establishement actuel, alors qu’il en fait partie.

La scissiparité (division) de l’électorat Kikuyu, augmente la part d’indétermination même avec ce bashing médiatique biaisé, la commission indépendante créée en 2008, table sur 53% de probabilité de violences au cours de la période électorale.

Qui de «Baba» ou du milliardaire «débrouillard» Ruto, l’emportera à la régulière, car, ne l’oublions pas la dernière présidentielle, la Cour suprême avait invalidé le vote et l’avait fait reprendre.

La REDACTION

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